Lors d’une conférence de presse ce vendredi 20 janvier, le procureur de la République a annoncé que sur les 12 individus interpellés dans l’enquête sur l’agression des policiers à Viry-Chatillon le 8 octobre dernier, sept avaient été déférés. Ils devront répondre du chef d’accusation suivant : tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique commise en bande organisée.
« C’est une enquête longue et difficile« , a expliqué le procureur de la République, ce vendredi 20 janvier lors d’une conférence de presse. Au terme des gardes à vue effectuées dans le cadre de l’enquête sur l’attaque des policiers aux cocktails Molotov à la Grande Borne le 8 octobre dernier, sept personnes ont été déférées et devraient être mises en examen pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique commise en bande organisée.
Douze interpellations au total avaient été réalisées dans le cadre de cette affaire. Onze avaient eu lieu mardi 17 janvier vers 6h du matin, à la Grande Borne, Etampes et en Seine-et-Marne, par 14 enquêteurs de la Sûreté départementale. Une autre avait été effectuée le lendemain mais le suspect avait été remis en liberté. Sur les sept suspects déférés, « six nient les faits et un admet avoir jeté des cailloux sur les forces de l’ordre« , a expliqué Eric Lallement.
Préméditation des faits
Un mandat de dépôt a été requis à l’encontre des sept agresseurs présumés qui risquent la perpétuité. Sur les sept individus, « trois étaient mineurs au moment des faits« , a également commenté Eric Lallement.
« Les faits ont été préparés à l’avance car les cocktails Molotov ont été fabriqués. C’est donc une forme de préméditation, a insisté le procureur, qui est également revenu sur la complexité de mener cette enquête. La plupart des personnes refusent de parler par peur des représailles, c’est la loi du silence qui prime dans cette affaire. »
Un policier encore en centre de rééducation
Sur les quatre policiers blessés lors de l’enquête, trois ont été mutés dans des services de leur choix. S’ils sont rétablis physiquement, « l’impact psychologique est encore là« , a commenté une source proche de l’enquête.
Le dernier agent est aujourd’hui dans un centre de rééducation mais a toutefois récupéré une partie de sa mobilité grâce à différentes opérations chirurgicales.