Les gilets jaunes perturbent la circulation en Essonne

On se demandait quelle serait la mobilisation du mouvement des Gilets Jaunes initiée sur les réseaux sociaux. La réponse n’a pas tardé à se faire connaître ce samedi 17 novembre. Elle a été conséquente.

A 9h, alors que les premiers rassemblements se formaient, le premier blocage est intervenu. Près de 200 personnes ont ainsi bloqué la circulation sur la RN20 à hauteur d’Etampes.

A la Croix Blanche de Sainte-Geneviève-des-Bois, les Gilets Jaunes étaient nombreux.

En fin de matinée c’est l’entrée dans la zone de la Croix Blanche de Sainte-Geneviève-des-Bois qui était compliqué. La circulation était d’ailleurs tellement ralentie que la francilienne en direction d’Evry était bloquée sur plusieurs kilomètres.

A Arpajon, un groupe de gilets jaunes avait aussi mis en place des barrages filtrant la circulation au niveau de l’échangeur de la RN20.

En début d’après-midi, la francilienne était également bloquée par d’autres groupes de gilets jaunes à hauteur de Saint-Germain-lès-Corbeil.

Et ça continue !

A 17h ce samedi, la mobilisation continue. La RN20 est toujours bloquée à hauteur d’Etampes. La gendarmerie nationale stocke les poids lourds en circulation sur une file de la route qui arrive à cet instant au niveau d’Etréchy.

Macron hérisse clairement les manifestants de ce samedi.

Les gilets jaunes présents à Etampes n’envisagent pas de lever le camp pour l’instant. Le blocage devrait donc continuer encore dans les heures qui viennent.

La situation est redevenue normale dans la zone de la Croix Blanche en cette fin d’après-midi. Mais les gilets jaunes évoquent également la possibilité de bloquer à nouveau la zone de Sainte-Geneviève-des-Bois ce dimanche 18 novembre.

Parmi les manifestants de cette journée on retrouvait des profils très divers. Citoyens actifs, mères de famille venus avec une poussette et les enfants, artisans, chefs d’entreprise ou fonctionnaire, c’est une mobilisation rassemblant un panel très large des français présents.

Les rassemblements ont été ponctués de « Macron démission », mais également de citoyens entonnant La Marseillaise.

Les revendications concernent bien sûr le prix des carburants, comme c’est le cas pour Pascal qui travaille dans les travaux publics. Mais chacun est venu manifester son ras-le-bol. Une responsable d’auto-école s’inquiète de la dérégulation de son secteur, les retraités de l’érosion de leurs pouvoirs d’achats, etc…

Point commun, personne ne comprend à quoi servent leurs efforts aujourd’hui et surtout ne voit pas le positif qui pourrait en découler. Les vannes de la colère se sont ouvertes aujourd’hui, parviendront-elles à se refermer ?

Teddy Vaury
Teddy Vaury
Teddy Vaury est rédacteur en chef du Républicain de l'Essonne. Il travaille au sein de l'hebdomadaire départemental depuis 2006.