C’est la proposition surprenante qui a été lancée par Jean-Claude Lagron, président de l’association A10 gratuite, lors de la conférence de presse qui s’est tenue mardi 24 novembre à la salle Guy-Bonin d’Angerville.
Evidemment, cette proposition était ironique, mais Jean-Claude Lagron a tout de même développé plusieurs arguments allant dans ce sens et qui permettrait « que la population périurbaine du Sud de l’Essonne et des Yvelines continue d’être ignorée », comme il le dit lui-même.
Quels seraient donc les avantages d’un siège en bordure de région. « Cela ouvrirait la région sur les territoires périurbains. Cela décongestionnerait Paris. Cela permettrait à la région de faire des économies sur l’immobilier. Angerville offre des espaces suffisants pour les visiteurs, il faut en effet rappeler que le stationnement à Paris est en moyenne 50 fois plus cher qu’en grande couronne. Cela réduirait donc les problèmes de circulation et de stationnement à Paris. Cela libérerait également des espaces pour loger d’autres populations à Paris », a énuméré le président.
Mais évidemment cela nécessiterait des ajustements. « Il faudrait mettre en oeuvre les propositions du Conseil régional d’Ile-de-France en créant une piste cyclable allant de la gare au siège de la région. Il faudrait mettre en place des dispositifs de covoiturage entre Paris et Angerville et enfin, ceux qui prennent les transports en communs devraient se contenter du TER qui part de Paris à 6h52 et arrive à Angerville à 7h39 sinon, il faudrait prendre le RER jusqu’à Etampes puis prendre le bus jusqu’à Angerville, soit 1h45 de transport », conclut-il avec malice, alertant ainsi sur le quotidien des populations périurbaines en Ile-de-France.
Retrouvez un complément de cet article dans notre édition papier et numérique du jeudi 3 décembre 2015.