A Boussy, le cinéma placé en redressement judiciaire

[Mise à jour du vendredi 27 janvier]

Le cinéma de Boussy-Saint-Antoine a été placé en redressement judiciaire le 21 novembre dernier. Sa situation va être observée au moins jusqu’au 21 mai. Le Paradiso, cinéma de Yerres, géré par la même société dans le cadre d’une délégation de service public, est également concerné. Mais ce dernier étant communautaire, son avenir est assuré.

« C’est aux habitants de l’agglomération de choisir quel type de cinéma ils veulent. A Carré Sénart, il y a les restaurants avec. On ne peut forcer personne à fréquenter nos salles. Encore une fois, c’est le petit commerce qui se retrouve face à la grande distribution. » Henri Demoulin, gérant de la société qui regroupe les cinémas de Boussy-Saint-Antoine et de Yerres, se retrouve impuissant face à la situation compliquée dans laquelle se retrouvent les deux établissements. Le 21 novembre, le Buxy et le Paradiso ont été placés en redressement judiciaire. Le tribunal de commerce va observer leur fonctionnement au moins jusqu’au 21 mai avant de décider de la suite.

Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette demande formulée par le gérant. Il y a d’abord la baisse de fréquentation, malgré une place à 6,50 €, contre 14,90 € à Carré Sénart (77). Le Buxy a perdu 32 % de ses spectateurs entre 2020 et 2022. « Suite au Covid, je pense qu’ils ont pris de nouvelles habitudes, notamment avec les plateformes en ligne […] On a aussi les seniors avec abonnements, qui viennent de moins en moins« , regrette Henri Demoulin, à la tête du cinéma depuis 1995. S’ajoute à cela les charges locatives « qui restent les mêmes, sinon qui augmentent« , sans oublier les factures d’électricité.

« On espère trouver un accord avec le bailleur »

Le Buxy, composé de cinq salles, est pourtant bien situé, dans une zone commerciale à proximité même d’un bowling et de restaurants. Pareil pour le Paradiso, qui compte une salle, qu’on retrouve en plein centre-ville de Yerres. « Les élus tiennent à garder le cinéma. Ils font tout pour trouver une solution« , avance Henri Demoulin.

A noter que la situation du Paradiso est différente de celle du Buxy. Le premier dépend de l’agglomération Val d’Yerres Val de Seine. Suite à un appel d’offre remporté par Henri Demoulin, c’est sa société qui en assure la gestion. « Si jamais cette société était amenée à fermer, on refera un appel d’offre, ou on s’occupera de la gestion en régie« , fait savoir l’agglomération. « En aucun cas l’existence et l’activité de ce cinéma cher au cœur des Yerrois et des habitants du territoire ne sauraient être mises en cause« , a communiqué l’agglomération sur sa page Facebook. Son avenir est donc assuré, contrairement au Buxy, dont le gérant loue les murs. « On espère trouver accord avec le bailleur« , confie Henri Demoulin.

En attendant, l’association environnementale GRATE, avec qui le Buxy est lié dans sa programmation, a lancé un appel à fréquentation sur sa page Facebook le 20 janvier.