Le 21 septembre avait lieu la Journée internationale de la paix. Dans ce cadre, la ville de Grigny recevait Hala Abou-Hassira, ambassadrice de Palestine en France. L’occasion de parler du futur jumelage avec un camp de réfugiés palestiniens.
« Je vous vois, ici ce soir, en famille. J’imagine la tranquillité que vous avez. Je rêve que mon peuple puisse en profiter un jour. » Ces mots, lourds de sens, sont ceux d’Hala Abou-Hassira. Le 21 septembre, à l’occasion de la Journée internationale de la paix, l’ambassadrice de Palestine en France se tenait aux côtés de Philippe Rio, maire de Grigny, pour la traditionnelle soirée des lanternes. Organisée sous cette forme depuis 2016, celle-ci avait lieu face au collège Sonia-Delaunay. L’occasion d’aborder la cause palestinienne, mais aussi le jumelage, encore dans les tiroirs, entre la Ville et le camp Aida, où vivent entre 9 000 et 10 000 réfugiés palestiniens.
« Il existe autant de maires qu’il existe de jumelages«
« Une délégation de la Ville s’est rendue sur le site au mois de juin« , fait savoir le maire, aussi président de l’Association française des communes, départements et régions pour la paix. Le jumelage, qui devrait se concrétiser fin novembre, est préparé depuis quatre ans. Dans sa démarche, la Ville a été aidée par l’Association pour les jumelages entre camps de réfugiés palestiniens et villes françaises. « Il y a autant de maires qu’il existe de jumelages, chacun l’adapte comme il le souhaite, explique Isabelle Tordjman, secrétaire générale. L’idée est de faire découvrir la situation palestinienne […] à travers des projets éducatifs, culturels, scolaires, sportifs… Et il y a aussi la dimension politique, qui consiste à faire reconnaître cet Etat, où vit un peuple privé de ses libertés. » Si une trentaine de communes françaises est jumelée avec des camps palestiniens, aucun jumelage n’était encore apparu en Essonne, bien que Corbeil ait établi une « coopération » avec l’un d’entre eux.
Plus d’une centaine de personnes était réunie ce soir-là. Après un concert de l’artiste palestinien Ahmad Dari, les lanternes ont été lâchées dans le canal. Une manière de faire résonner la lutte palestinienne, à plus de 4 000 km du champ de bataille.