C’est un dispositif unique en France : une micro-crèche de dix places a été inaugurée à la maison d’arrêt pour femmes de Fleury-Mérogis le 24 septembre.
Tous les jours, Maria(*) dépose sa fille à la crèche avant d’aller travailler. Agée de 13 mois, la petite profite des activités et des sorties avec les autres enfants de la structure. Si la situation semble anodine pour de nombreuses personnes, dans le cas de Maria c’est une petite révolution. Car tout cela se passe derrière les murs de la maison d’arrêt pour femmes de Fleury-Mérogis. En effet, une micro-crèche de dix places a été inaugurée le mardi 24 septembre en présence de Christelle Dubos, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Santé, des représentants de la Caisse des allocations familiales et du Conseil départemental de l’Essonne.
Bien qu’elle soit implantée au sein du centre pénitencier, cette structure unique en France garantit les mêmes conditions de développement et d’accueil qu’une crèche traditionnelle. Seuls les barreaux aux fenêtres et les barbelés dans la cour rappellent le monde dans lequel les enfants grandissent. Ce sont d’ailleurs des personnes employées par la mairie qui s’occupent des huit bambins déjà inscrits : trois auxiliaires de puériculture et une éducatrice jeunes enfants. « Jusqu’à présent, il n’y avait qu’une nurserie à la maison d’arrêt. Les mères s’arrangeaient entre elles pour faire garder leur enfant, ce qui occasionnait de multiples tensions. Désormais, elles ont un contrat horaire à la semaine en fonction de leurs obligations. Elles peuvent se dégager du temps pour suivre une formation, travailler ou rencontrer leur avocat », précise Claire-Amélie Bertrand, directrice de l’établissement pour les politiques partenariales.
(*) Le prénom a été modifié.
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