Le Juvisien va auto-produire ce court-métrage avec la scénariste Roma Garcia Longoria. Pour cela, ils ont lancé une cagnotte en ligne dans l’espoir de collecter 5 000 euros.
Mettre en lumière un sujet d’intérêt public et délier les langues. Déjà adepte des courts-métrages dédiés aux thématiques sociétales – notamment avec « Le Bain » qui évoque la maladie d’Alzheimer – Maxime Simon réitère avec un nouveau projet. Baptisé « Vierge », ce thriller engagé aborde un sujet difficile et surtout tabou : l’inceste. « Lors d’une soirée entre amis j’ai parlé de l’inceste et d’histoires que j’avais entendues. Tous ont été unanimes : « Maxime, tais-toi, ça ne va pas de parler de ça ? Tu casses l’ambiance ». Sauf qu’en regardant autour de nous, c’est arrivé bien plus souvent qu’on ne l’imagine. Selon une enquête Ipsos de 2020, cela toucherait un Français sur dix », détaille le Juvisien qui va travailler avec la scénariste Roma Garcia Longoria. Une collaboration fructueuse née lors du concours « Ça tourne en Ile-de-France », durant lequel ils avaient justement écrit, tourné et monté le court-métrage sur Alzheimer, en sept jours seulement.
De la biologie marine à l’auto-production
Pour cette nouvelle aventure cinématographique, le réalisateur essonnien et la scénariste veulent échapper aux circuits de financement traditionnels, jugés beaucoup trop longs. C’est pourquoi ils ont lancé une cagnotte en ligne et espèrent récolter 5 000 euros d’ici le mois de juin. Cette somme permettra de compléter le budget du tournage, qui devrait avoir lieu sur les côtes d’Armor, « et d’assurer une production professionnelle et permettre le défraiement de l’équipe. Pourquoi nous aider ? Pour soutenir notre cause, celle de l’inceste, ce phénomène qui reste trop souvent caché et qu’il est important de mettre en lumière. Parce que notre parcours ne se terminera pas avec ce court-métrage. En nous soutenant, vous nous donnez le courage de poursuivre notre route dans la création, motivés par le désir de raconter des histoires », explique le binôme dans le descriptif de son projet. Au total, en plus des trois comédiens, huit personnes forment l’équipe technique. Et parmi eux, un autre Juvisien, Arthur Imbert le chef opérateur !
Un véritable challenge pour Maxime car, avant de se lancer dans la production, il a étudié la biologie marine et œuvré plusieurs années comme observateur scientifique sur des bateaux de pêche dans l’océan Indien. « J’ai complètement changé de vie mais tout m’inspire ! J’ai des carnets remplis d’idées qui ne demandent qu’à prendre vie », plaisante Maxime.
