Championne d’Europe en titre chez les +78 kg, la junior de Sainte-Geneviève Sports sera la meilleure chance essonnienne lors du rendez-vous continental a lieu de mercredi à vendredi à Porec (Croatie).
Léa Fontaine n’a pas encore vingt ans (ndlr : elle les aura le 7 décembre) mais elle possède déjà un palmarès très riche. Sur la scène nationale, elle compte notamment deux titres chez les juniors (2019, 2020) et un titre chez les cadettes (2018), et au niveau continental, elle domine sa catégorie de poids (+78 kg) depuis deux ans. Sacrée chez les cadettes en 2018 puis chez les juniors l’an passé, elle va tenter de conserver son titre vendredi à Porec (Croatie). « C’est assurément la grande favorite de la compétition. Si elle ramène autre chose qu’une médaille d’or, elle sera déçue », lance Edouard Gingreau, l’entraîneur en charge des juniors de Sainte-Geneviève Sports. Privée de compétition pendant sept mois en raison de la pandémie de Covid-19, la native de Saint-Leu (La Réunion) s’est rassurée lors des championnats de France par équipe 1re division début octobre. A Brest, elle a participé à la belle 2e place de son club en remportant ses deux combats de la journée, notamment celui contre la championne du monde des moins de 78 kg, Madeleine Malonga (Le Blanc-Mesnil). Une belle performance qui ne peut que lui donner confiance. Sa camarade de club, Anaïs Perrot (-48 kg) sera aussi du rendez-vous croate après avoir failli déclarer forfait en raison d’un test Covid invalide. Le délai pour le résultat du second test étant trop long pour pouvoir prendre l’avion, la Génovéfaine a finalement rallié Porec mardi matin, la veille de sa compétition, avec le minibus du club conduit par Edouard Gingreau et Nolwenn Le Troadec, et ce après 1 400 km de route. Pas vraiment l’idéal pour aborder son premier championnat d’Europe junior.
Chez les garçons, il faudra compter sur Francis Damier (-90 kg, FLAM 91). Le champion de France junior a une revanche à prendre sur l’an dernier à Vantaa (Finlande) où il avait chuté dès le 2e tour. « Il a montré sa solidité lors des France par équipe (3e). Il a des watts sous le capot. Il est tête de série numéro 3. Il peut briguer une médaille », assure Kilian le Blouch, le directeur sportif de la FLAM.
Le JC Chilly-Mazarin/Morangis sera également représenté grâce à Joan-Benjamin Gaba (-73 kg, inexpérimenté au niveau international. « Faute de compétitions à l’étranger, c’est le championnat de France junior où il a atteint la finale (2e) ainsi que l’engagement à l’entraînement qui a déterminé la sélection, explique Bruno Morel, le président du JCCMM. Du fait du manque de repères comme tous les judokas d’ailleurs, il a disputé l’intégralité des combats aux championnats de France par équipe. Sera-ce suffisant ? On verra jeudi. En tout cas, c’est toujours mieux que rien. »
Aymeric Fourel