Six mois après avoir décroché sa première médaille mondiale, Shirine Boukli tentera de conserver son titre européen ce vendredi à Montpellier.
Neuf ans après, les championnats d’Europe individuels de judo sont de retour à Montpellier (Hérault). De vendredi à dimanche, l’équipe de France composée de dix-huit athlètes, tentera de briller à nouveau sur les tatamis de la Sud de France Arena. En 2014, les Bleus avaient dominé la compétition, décrochant treize médailles dont six en or (Pavia, Agbegnenou, Tcheuméo et Andéol chez les filles, Korval et Riner chez les garçons). Déjà sur le podium une année plus tôt (3e), l’Essonnien David Larose avait décroché l’argent chez les moins de 66 kg, manquant de peu un premier titre dans un grand championnat international.
Neuf ans plus tard, l’équipe de France espère faire mieux grâce notamment à ses féminines qui peuvent faire le grand chelem en remportant les sept catégories de poids. Championne d’Europe en 2020 et 2022, Shirine Boukli sera en quête, ce vendredi à partir de 11h, d’un troisième sacre continental, qui plus est devant le public français et sa famille qui vit à Aramon (Gard), à cent kilomètres de Montpellier.
La sélection pour les JO dans le viseur
Depuis les championnats du monde à Doha (Qatar) où elle avait décroché une médaille d’argent, la pensionnaire du FLAM 91 a peu combattu. Forfait pour le Masters de Budapest (Hongrie) début août pour cause de maladie, elle a fait sa rentrée le 22 septembre dernier à Bakou (Azerbaïdjan) où elle a pris la 3e place. « On attend d’elle qu’elle soit au moins en finale. En cas de titre, elle entérinerait sa sélection pour les Jeux olympiques de Paris
(26 juillet-11 août), assure Kilian Le Blouch, le directeur technique du club. Le sujet de la concurrence entre elle et Blandine Pont (5e aux mondiaux et n°3 à la ranking) serait clos. » D’autant que la récente vainqueur du Grand chelem de Bakou n’a pas été retenue pour les championnats d’Europe.
Si la logique est respectée Shirine Boukli (24 ans) devrait retrouver sur sa route vendredi l’Italienne Assunta Scutto (n°1 mondiale), qui a remporté il y a dix jours le Grand chelem d’Abu Dhabi (Emirats Arabes Unis). Les deux jeunes femmes se sont affrontées à deux reprises et comptent une victoire chacune, la dernière, lors du Tournoi de Paris 2023, revenant à l’Essonnienne. Pour atteindre la finale, celle-ci devra se méfier aussi de l’Azerbaïdjanaise Leyla Aliyeva, qui l’a battue en demi-finale à Bakou, et des Espagnoles Laura Martinez Abelenda et Mireia Lapuerta Comas.
Aymeric Fourel