Cette année, la rédaction du Républicain de l’Essonne a choisi de mettre en lumière des Essoniennes qui ont su s’imposer dans des domaines dits masculins. En ce mardi 8 mars, retrouvez nos articles consacrés à la journée internationale des droits des femmes.
«C’est un symbole fort. Cette journée est la nôtre ». Le 8 mars, la ville de Soisy-sur-Seine accueille le premier salon Elles réussissent, dédié aux femmes entrepreneur. Guillemette Loyez menneçoise, est à l’initiative de ce projet 100 % féminin. Le salon a été organisé exclusivement par des femmes. « C’est l’histoire d’une rencontre entre des femmes entrepreneur. Avec Hélène Thomas, Gina Colombo et Corinne Peron, on voulait montrer notre façon de travailler et de créer une entreprise ».
Des initiatives essonniennes
Le but de l’association Elles réussissent est de promouvoir l’entrepreneuriat au féminin et la vision particulière qu’on les femmes de faire du business. « On a besoin de remettre l’humain et le relationnel au cœur de l’enreprise et montrer, à plus grande échelle, le travail des femmes », explique Guillemette. L’autre objectif est d’aller vers 40 % d’entreprises créées par des femmes. « C’est aussi de montrer que les entreprises féminines sont aussi pérènnes que les masculines », explique Corinne Zabeth, qui aide à l’organisation. « Les femmes ne sacrifient par leur vie personnelle en prenant ce risque ». Ce salon, organisé pour la journée de la Femme, n’est pas la seule initiative en Essonne.
Campagnes de sensibilisation
A Fleury-Mérogis, la municipalité se lance, pour la quatrième année, dans une campagne de promotion des droits des femmes. Cette année, des affiches seront exposées dans les abribus sur le thème du harcèlement des rues. Selon une étude réalisée par le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh) en avril 2015 sur 600 femmes de Seine-saint-Denis et d’Essonne, 100 % ont subi au moins une fois du harcèlement sexiste ou une agression sexuelle. « Les abrisbus sont vraiment visibles par tous. Grâce à nos partenariats avec les écoles et en parlant aux élèves et professeurs, on s’est rendu compte que le harcèlement touche toutes les femmes et tous les âges », explique Marion Derosier, directrice du pôle culture à la mairie de Fleury-Mérogis. « Les affiches créées par l’ECV (creative school & community) sont intemporelles ». La campagne, visible depuis vendredi 26 février, est accompagnée de Gif et de badges. « La ville a vraiment envie que cette initiative soit vue par tous les passants ». Une volonté politique, qui, depuis quatre ans, a donné quelques résultats : « Lors de la première édition sur le thèmes de violences faites aux femmes, il y a eu au moins deux signalement qui ont suivi. Ça a dépassé nos espérances », affirme Marion. Partout dans le département, des conférences, débats et autres initiatives sont organisés pour mettre en valeur la femme et ses droits.
Charlotte Mispoulet et Aurélia Brachet
Pour en savoir plus sur la journée de la femme
En Europe, c’est le 8 mars 1914 que les Allemandes réclament le droit de vote, qu’elles obtiendront finalement en 1918. En 1917, les femmes de Saint-Petersbourg profitent de la journée du 8 mars pour descendre dans la rue réclamer du pain et le retour de leur mari partis au front. C’est en leur honneur qu’en 1921, Lénine décrète que le 8 mars sera la journée des femmes. Les Nations unies officialisent la journée internationale des femmes en 1977. En France, le 5 juillet 1914, les femmes socialistes organisent la première grande manifestation de rue, qui sera la première journée des femmes du pays. Des milliers de femmes se rassemblent et déposent des fleurs au pied de la statue de Condorcet, à Paris, en réclamant le droit de vote et l’égalité politique. Après des décennies à se battre, les citoyennes obtiennent enfin le droit de vote en 1944, et ce n’est qu’en 1945 qu’elles n’en usent pour la première fois. Finalement, la journée de la femme est statuée en 1982 sous le gouvernement socialiste, et le 8 mars devient enfin la journée officielle de la femme, et la célébration de leurs droits.
