Interview de Raphaël Monrose, président du Evry FC : « Les jeunes comme priorité »

Le Evry FC va mal. Raphaël Monrose, son président depuis 2014, le sait. A tout juste 73 ans, il analyse froidement la situation, mais avec lucidité. Oui, l’avenir des équipes seniors est compromis. Mais sans argent, « c’était irrémédiable ».

Le Républicain : « L’équipe première est dernière de DH, la réserve est 10e de DSR. Vous vous y attendiez ?

Raphaël Monrose : Vu notre situation financière, oui. On est descendus de CFA2 il y a deux ans, donc on a perdu la totalité de la subvention du Conseil départemental et une partie de celle de la ville. Le président Pierre Fleury a fini par partir, fatigué. Il était le principal sponsor du club. On a perdu 95% de l’effectif qu’on avait en CFA2. On a donc fait confiance à nos jeunes qui venaient de monter de DHR en DSR. Ils se sont maintenus en DH l’an dernier au courage, mais cette année, on a encore perdu des éléments. L’équipe a donc encore moins le niveau. Je n’en veux à personne.

Le Républicain : L’argent est le seul responsable ?

Raphaël Monrose : Oui. En plus ici, on ne paie pas les joueurs. J’estime que ce n’est pas normal à ce niveau. Il n’y a pas de fixe, que des primes de temps en temps. Mais si on commence à payer l’un, on doit tous les payer car ils portent tous le même maillot, font les mêmes efforts. Le problème dans le foot aujourd’hui, c’est que les mecs viennent juste pour l’argent, ce n’est pas du tout ma philosophie.

Le Républicain : La fusion de l’AS Evry et du VESC en 2011 n’a pas été acceptée par tout le monde. Le club forme-t-il désormais une unité ?

Raphaël Monrose : Il y a toujours des mécontents. Le club ne fait pas encore totalement un, mais ça va venir, on y travaille. Beaucoup sont partis, oui, ceux-là ont tort. Mais d’autres sont restés, aiment vraiment le club. Il faut faire travailler des gens qui pensent le football différement, mais c’est ça aussi le partage, l’échange d’idées.

Le Républicain : Vous avez succédé à Pierre Fleury. Vous imaginiez que ce serait si difficile ?

Raphaël Monrose : C’est difficile partout d’être président…

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