Avant le choc de bas de tableau contre Besançon, l’arrière du Massy Essonne Handball Thibault Chevalier revient sur son futur départ à Sélestat en fin de saison.
Le Républicain de l’Essonne : « Pour son retour en ProLigue après un mois et demi de trêve, le MEHB s’est lourdement incliné à Sélestat (18-28) avec seulement cinq buts inscrits en première mi-temps… Que s’est-il passé ?
Thibaut Chevalier : C’était un match très compliqué. On a fait une prépa’ qui était quand même assez physique et dure avec tous les entraînements que l’on a eus. On est arrivés à Sélestat avec des blessés importants comme Antoine Conta (malade), Hugo Jullian (genou) et Edynio Linéré (ischios). On était à effectif réduit, mais ce n’est pas à cause de ça si l’on ne marque que cinq buts. La première mi-temps a été catastrophique en attaque, on a loupé beaucoup de shoots. C’est ça qui nous met dedans, car on arrive à se procurer des situations. Et encore, Tal Peled a fait des arrêts et nous a permis de rester dans le match parce qu’il y aurait pu avoir un écart bien plus important. On a fait un peu mieux en deuxième mi-temps, mais le mal était déjà fait. Avec cette première période, il est impossible de gagner le match, surtout contre Sélestat qui est l’une des plus grosses équipes de ProLigue. On leur a laissé le match en première mi-temps.
Le Rép. : C’était probablement un match particulier pour vous, car vous vous êtes engagé avec Sélestat pour les deux prochaines saisons. Qu’est-ce qui a motivé votre choix ?
T.C. : Le changement. Ça fait un bout de temps que je suis à Massy. En pro, ça fait quatre ou cinq ans, mais depuis tout petit, je suis à Massy. J’avais besoin de voir autre chose et d’augmenter mon niveau de jeu. Sélestat est une grosse écurie du championnat de D2 et qui a été en D1. Elle a un sacré palmarès et de gros projets. C’est vraiment une équipe qui me donne envie et qui ressemble à Massy dans sa manière de fonctionner. C’est un club familial et j’ai besoin d’avoir ce même cadre pour me sentir bien. En tant que joueur, je sais que j’ai besoin de ça. J’ai la chance de connaître pas mal de joueurs là-bas après mes passages en équipe de France jeunes, donc je ne vais pas dans l’inconnu. Quand j’ai parlé au téléphone avec Laurent Busselier (ndlr : l’entraîneur de Sélestat), sa vision du jeu m’a plu et me correspond.
Le Rép. : Après douze ans au MEHB, c’est le bon moment pour vous de partir ?
T.C. : Oui, c’est le bon moment. J’ai vraiment tout vécu à Massy, que ce soit en jeunes ou en pro. J’ai joué les play-offs avec Massy, même si aujourd’hui ce n’est plus trop le cas, car on joue le maintien. Je pense que c’est un chapitre qui se tourne. Si je veux évoluer de mon côté, il faut que j’aille ailleurs, dans une équipe plus élevée. J’en ai discuté avec Thomas (ndlr : Lefebvre, le directeur général du MEHB) et Ibrahima (ndlr : Diallo, l’entraîneur du MEHB). Pour évoluer, il faut que j’aille jouer ailleurs. J’ai l’objectif de jouer un jour en StarLigue et ce n’est pas en restant à Massy que je serai vu. Les équipes de D1 regardent le haut du tableau de ProLigue pour recruter.
Le Rép. : Il vous reste encore une moitié de saison avec les Lions. Quel est votre objectif ?
T.C. : Je veux bien finir avec Massy. Même si j’ai signé avec Sélestat pour l’année prochaine, mon contrat se termine fin juin. Je donnerai tout pour les couleurs de Massy. En tant que sportif, j’ai des valeurs et je trouve ça important de tout donner pour mon club. Avec la bande de potes que j’ai dans cette équipe, j’ai envie que ça se passe bien et, même si des équipes de N1 ne devraient pas monter, j’ai envie de terminer la saison le plus haut possible. Je ne veux pas finir sur une mauvaise note.
Le Rép. : Un mot sur Besançon, votre prochain adversaire ?
T.C. : C’est une équipe de notre championnat du bas de tableau. Ils sont à la recherche de victoires et ils ont déjà réussi à s’imposer à Billère (26-22) vendredi dernier. Ils veulent enchaîner un deuxième succès en 2025. On les a battus d’un but chez eux (27-26), donc ils vont avoir la rage. C’est l’un des matchs que l’on avait coché au mois de février, car c’est un concurrent direct. Il ne faudra pas le louper. On va se concentrer cette semaine pour faire un gros match à la maison et rectifier ce qui n’a pas fonctionné à Sélestat. »
Propos recueillis par Jérémy Andrieux