Le Massy-Essonne Handball a réalisé une performance de haut-vol ce mercredi soir au COS en dominant (25-22) le leader Pontault-Combault lors du derby francilien comptant pour la 8e journée en retard de Proligue.
Une véritable guerre de tranchées. Infranchissables en défense et appliqués en attaque, les soldats de Jérémy Roussel ont mené la vie dur au leader Pontault-Combault mercredi soir. Un sacré contraste avec le match aller en Seine-et-Marne, le 26 mars dernier, au cours duquel les Pontellois avaient humilié les Massicois (19-28). « Tout ne s’explique pas. Il y a dix jours, nous n’étions pas armés mentalement et physiquement pour faire un vrai bon match. Et ce soir, avec du travail et après une belle victoire contre Cherbourg, on a retrouvé un bon état d’esprit, de la confiance et de la structure, confie le technicien massicois, ravi de la performance de ses joueurs. On voulait faire un bon match, on a fait un peu plus. En terme de jeu, je pense que l’on est pas loin de notre meilleur match de la saison. »
Hakkar en état de grâce
Comme face à Cherbourg vendredi dernier (26-22), les Massicois ont pu s’appuyer sur une gros bloc défensif. Et quand Pontault-Combault arrivait à trouver une brèche dans une défense de type « 0-6 » bien compacte, les joueurs de Chérif Hamani se cassaient les dents sur la paire de gardiens massicois. D’abord sur Gauthier Ivah (5 arrêts) – avant qu’il ne sorte sur blessure après un contact avec Ryadh Souid (5-5, 12e) – puis sur un Jérémy Hakkar (14 arrêts) en état de grâce qui a dégoûté Gustavo Rodrigues et consorts. « Il a été extraordinaire, lance le coach essonnien. Très souvent, Gauthier Ivah truste l’essentiel du temps de jeu et quand il est amené à rentrer, il est très souvent performant. Notamment quand il sort de lui même et qu’il se transcende. Je suis très content pour nous et pour lui. »
Si les premières minutes ressemblent à une guerre des nerfs, Pontault prend rapidement l’avantage au score (6-8, 19e) avant de craquer face à l’usante défense essonnienne pour finalement compter un but de retard à la pause (12-11, 30e). Au retour des vestiaires, le MEHB se mue en rouleau compresseur. Sous l’impulsion des pivots Alexandre Aguilar (2 buts) et de Jules Portet (3 buts) ainsi que des arrières Nassim Bellahcene (6 buts) et Edson Imare (8 buts), Massy prend petit à petit le large dans une deuxième période maitrisée de bout en bout (15-13, 36e puis 22-18, 50e). Après Cherbourg (4e) samedi dernier, Massy s’offre le scalp de Pontault-Combault (1er), un autre prétendant à la montée en Starligue.
Un match qui va laisser des traces
La soirée aurait pu être parfaite pour le MEHB mais les blessures en ont décidé autrement. Ce soir, Jérémy Roussel a perdu trois de ses joueurs pour une durée encore inconnue. Il s’agit de Genèse Bouity (pied), Gauthier Ivah (genou) et Valentin Laplace (cheville). Ces trois joueurs passeront des examens complémentaires ces prochains jours pour en savoir plus sur la gravité de leur blessure.
Probablement diminué, Massy (5e) recevra Nice (7e à trois points), ce samedi (18h30) au centre omnisports, avec l’optique de sécuriser sa place de barragiste. En cas de succès, le MEHB compterait cinq points d’avance sur les Azuréens à quatre journées de la fin. La motivation est donc toute trouvée pour les partenaires du capitaine Johann Caron.
Jérémy Andrieux
MASSY – PONTAULT-COMBAULT : 25-22 (12-11). Arbitres : MM. Belabbes et Rahim. Match à huis clos.
Massy. Gardiens : Ivah (5 arrêts sur 10 tirs), Hakkar (14/31). Joueurs de champ : Bouity (0 but sur 1 tir), Caron (cap.), Réault (0/2), Laplace (3/3), Aguilar (2/2), Imare (8/11 dont 7/8 sur pen.) puis Coache, Halimi, Suretet, Chevalier (3/4), Bellahcene (6/9 dont 0/1 sur pen.), Portet (3/3), Serinet. Entr. : Roussel.
Pontault-Combault. Gardiens : Gervelas (0/8), Romero (8/25). Joueurs de champ : Lemal, Herbulot (0/1), Souid (1/2), Appolinaire (6/10), Rodrigues (5/12), Dupoux (cap., 5/7 dont 1/1 sur pen.) puis Guillaumat, Gunko (1/7), Djeric, Garaudet (1/3), Moran, Tuzolana (2/4 dont 0/1 sur pen.), Chaudanson (1/1). Entr. : Hamani.
