Handball : Massy prend une option

Quatre jours après sa défaite à Istres en clôture de la saison régulière de Proligue (27-30), le Massy Essonne Handball a dominé les Provençaux de cinq buts (26-21) mardi soir en demi-finale. Les Massicois ont pris une option sur la qualification pour la finale.

Benjamin Braux s’assoit de longues minutes. L’entraîneur massicois a comme souvent vécu avec intensité le match de son équipe. « Mais encore plus ce soir, souffle-t-il. C’est sûrement le match le plus intense qu’on a joué cette saison. C’est normal face à Istres et ses « golgoths » de la défense. Si on ne met pas suffisamment d’engagement, on se fait manger. » Et les Massicois ont répondu présents dans le combat. Excepté une petite période de flottement en première période, les partenaires de Johann Caron ont maîtrisé leur sujet.

Une première période sous tension

Après une bonne entame (3-1), Istres recolle (3-3) et passe même devant au score (4-6, 13e). Mais, sous l’impulsion de l’ailier Laplace (4 buts dans la première demi-heure), le MEHB reprend les commandes (8-7). S’ensuit un mano a mano entre les deux équipes. Il y a de la tension dans l’air surchauffé du COS. Petite explication entre Alaimo et Kaabeche qui vaut « deux minutes » aux deux joueurs. Sur le banc, c’est également tendu. Benjamin Braux râle contre les décisions litigieuses des arbitres alors que Gilles Derot, son homologue istréen, s’emporte à la sirène de la première période. Ce dernier reproche au chronométreur de ne pas avoir arrêté le temps quelques secondes. Le technicien provençal est surtout très remonté contre ses joueurs incapables de casser le rythme des Massicois. Ces derniers regagnent les vestiaires avec une belle avance de cinq buts (15-10).

A la reprise, Istres fait rentrer du sang neuf. Mais la dynamique reste massicoise. Conta, tout juste entré en jeu pour faire souffler Laplace sur l’aile droite, donne six buts d’avance (23-17, 46e) après une interception. L’écart passe même à 24-17 grâce à l’indispensable Steins avant que Istres revienne à -4 grâce à trois pénaltys de Claire (24-20, 53e). Les Essonniens reprennent leur souffle et tentent de faire un écart dans les dernières secondes (26-21, 58e) mais ils devront se contenter de cinq buts d’avance avant d’aller à Istres vendredi.

Braux : « On sera là la semaine prochaine »

« J’espère que ça suffira car l’an dernier on avait explosé au retour à Sélestat (-9) », rappelle Vladimir Perisic. Elu joueur du mois d’avril en Proligue, le gardien massicois a encore réalisé une prestation solide à l’image de ses 14 arrêts, dont trois penaltys. En partance pour Toulouse (Starligue), le Serbe aimerait revenir au COS pour jouer une finale. Son entraîneur en est persuadé : « On sera là la semaine prochaine (ndlr : la finale est prévue mardi 30 mai et vendredi 2 juin) ». Johann Caron veut imiter son pote rugbyman Mike Tadjer, promu en Top 14 avec Agen qui vient de remporter la finale d’accession de Pro D2 dimanche dernier. « Ce n’est que la première mi-temps. On a trois jours pour bien récupérer avant le match retour à Istres où il ne faudra pas faire de calcul », lance le capitaine massicois. Rendez-vous est pris vendredi dans les Bouches-du-Rhône.

Aymeric Fourel

Massy – Istres : 26-21 (15-10). Arbitres : MM. K. et R. Gasmi.

Massy. Gardiens : Perisic (57 min., 14 arrêts sur 34 tirs dont 3/6 penaltys) ; Gauthier (1/2 pen.) ; joueurs de champ : Pedersen (2 buts sur 4 tirs), Steins (8/9), Dumoulin (2/3), Caron (cap., 1/3), Réault (1/4), Laplace (7/8), puis Alaimo, Part, Verhaeghe (1/2), Lamy, Cramoisy (1/2), Pirani (2/3), Conta (1/2).

Non entré : Halimi.

 Entr. : Braux.

Istres. Gardiens : Capelle (1re à 60e, 8/33) ; joueurs de champ : Tricaud (cap., 1/1), Ruiz (1/1), Boschi (4/9), Capella (3/8), Grosas (0/1), Massot-Pellet (2/5 dt 0/1 pen.) puis Cismondo (2/4 dt 0/1 pen.), Goncalvès (1/3), Kaabeche, Jonsson (1/2), Claire (5/7 dt 4/6 pen.),  Daoud (1/1).

Non entrés : Mesnard, Harbaoui, Perronneau

Entr. : Derot.

Aymeric Fourel
Aymeric Fourel
Rédacteur en chef adjoint des Sports au Républicain de l'Essonne.