Gymnastique rythmique (JO) : Manelle Inaho prend la 6e place avec l’Ensemble France

Après la belle performance de la veille lors des qualifications (4e), l’Ensemble France rêvait de monter sur le podium lors de la finale du concours général ce samedi à l’Arena Porte de la Chapelle. Manelle Inaho et ses coéquipières ont malheureusement dû se contenter de la 6e place.

Si les qualifications sont un passage obligé en gymnastique rythmique, elles ne sont en rien décisives pour le podium. On remet les compteurs à zéro en finale où toutes les cartes peuvent être rebattues. C’est ce qu’il passé samedi après-midi à l’Arena Porte de la Chapelle lors de la finale du concours général des ensembles. Respectivement première des qualifications, la Bulgarie, championne olympique il y a trois ans à Tokyo, semblait en mesure de conserver son titre. Mais elle a échoué au pied du podium. L’Ensemble France, 4e la veille à seulement 0.150 du podium occupé par l’Ukraine, pouvait rêver à une médaille historique. Mais les Bleues ont terminé 6es. Un résultat qui avait valeur d’exploit car la dernière fois qu’un ensemble tricolore a été en finale du concours général c’était aux JO d’Atlanta (1996). Mais le rêve est passé. Les Bleues n’ont pas réussi à rééditer leurs prestations de la veille.

Avec un total de 66 points, soit 2.800 points de moins qu’en qualifications, elles ont été moins bien notées par les juges, que ce soit aux 5 cerceaux (35.750 points) lors de leur premier passage ou aux 3 rubans/2 ballons (30.250 pts) lors du second. Le staff tricolore a eu beau porter réclamation sur les notes de difficulté aux engins attribuées par les juges, ces derniers n’ont pas changé d’avis au grand dam du public, venu en nombre soutenir les Françaises.
Premières dans l’ordre de passage, les Bleues ont sagement attendu que les sept autres ensembles du concours général passent pour connaître leur classement final. Encore troisièmes après le passage des vice-championnes du monde chinoises, toujours en tête après les 3 rubans/2 ballons (69.800), rectifiant parfaitement le tir après des qualifications mitigées (5es), Manelle Inaho et ses partenaires (Lozéa Vilarino, Justine Lavit, Aïnhoa Dot-Espinosa, Célia Joseph-Noël), ont été éjectées du podium par les Bulgares. Premières de la phase de qualification, ces dernières n’étaient que 7es après leur premier passage après avoir commis deux grosses erreurs avant de réaliser une prestation magnifique aux 3 rubans/2 cerceaux (33.700, meilleure note) qui leur permettait de prendre la 2e place provisoire. Mais l’Italie, deuxième des qualifications, confirmait en finale pour prendre la médaille de bronze (68.100), devancée par Israël, dont l’ensemble était le dernier à se produire sur le praticable.

« On aurait pu être plus haut dans le classement sans cette erreur aux rubans qui nous a fait perdre 1,4 point et fait descendre au classement mais c’est le sport, a commenté Manelle Inaho. Mais on peut être fières de ce que l’on a réalisé après avoir travaillé très dur pendant quatre ans. On est quand même finalistes des Jeux olympiques. Au départ, ce n’était pas gagné car la France ne fait pas partie des meilleures nations en GR. »
Contrairement à d’autres sportifs qui se projettent déjà sur les JO de Los Angeles en 2028, la pensionnaire d’Evry-Courcouronnes, âgée de 20 ans, n’a aucune idée de son avenir. « Pour le moment, je pense aux vacances car on a vraiment travaillé très dur, parfois tous les jours. Une véritable préparation olympique. »

A.F.

Aymeric Fourel
Aymeric Fourel
Rédacteur en chef adjoint des Sports au Républicain de l'Essonne.