Mon festival avait lieu les 26 et 27 août au parc des Sports à Grigny. Central Cee, la tête d’affiche, y a donné un concert le samedi vers 22h. Près de 7 500 personnes étaient présentes pour son passage. Afin d’éviter tout incident, un dispositif de sécurité était déployé. Des moyens qui ont aussi rassuré les festivaliers venus d’ailleurs.
Il y avait du monde, aux abords du parc des Sports, samedi 27 août. “Viry, Moissy-Cramayel, Dammarie […] Genève, Los Angeles, Bruxelles…” La veille, ils étaient 4 500 personnes, en provenance visiblement du monde entier, à pousser les portes de l’événement Mon festival, co-organisé depuis douze ans par la Ville de Grigny. Le lendemain, pour voir sur scène Central Cee, la star de la drill londonienne, ils étaient près de 7 500. Ce qui fait un total de 12 000 visiteurs en seulement deux jours.
La drill est un genre musical en provenance des Etats-Unis. On en parle pour la première fois à Chicago en 2010. Les non-initiés confondent souvent le genre avec le rap, mais la différence se situe surtout au niveau des sujets évoqués dans les titres. La drill étant née dans un contexte de violences entre les gangs de la ville de Chicago, les drilleurs originels s’inspirent de leur quotidien difficile, et le partagent en musique, de manière plus directe et plus agressive que dans le rap. Le genre musical s’est ensuite exporté et est arrivé Outre-Atlantique, en Angleterre, d’où vient Central Cee.
Son morceau Doja, compte 38 millions de vues sur Youtube depuis sa sortie il y a un mois. “On ne pouvait pas être plus actuel“, s’est exprimé Samba Gueye, membre de l’association Block out music, l’autre co-organisateur de l’événement. “On a utilisé notre carnet d’adresses, c’est tout […] Grigny est une ville reconnue dans le rap français, beaucoup de rappeurs sont passés par ici », a modestement expliqué celui qu’on appelle “tonton”, en charge du recrutement des artistes.
Une centaine d’agents pour la sécurité
Après la confirmation de sa venue avec une vidéo publiée sur les réseaux sociaux la semaine d’avant, les utilisateurs n’ont pas manqué de rappeler la mauvaise réputation de Grigny, connue pour ses faits divers. Mais force est de constater que les festivaliers ne se sont pas arrêtés à cette image. Ayana, Sonia et Syia, 15 ans, étaient rassurées par la présence en nombre de la sécurité. “En vrai si il n’y avait pas la sécurité, on aurait eu peur“, estiment les Castelviroises. Au total, ils étaient une centaine d’agents à arpenter le parc, la moitié employée par la mairie et l’autre par un prestataire extérieur.
C’est finalement vers 22h que Central Cee est monté sur l’une des deux scènes du festival. “Dédicace au maire et aux organisateurs pour l’invitation ainsi qu’à la communauté de Grigny pour nous avoir montrer de l’amour“, a partagé l’artiste sur Instagram le lendemain.