Plusieurs parents et représentants des parents d’élèves du collège Juliette-Adam de Gif-sur-Yvette ont manifesté leur colère contre le principal de l’établissement. Ils ont été reçus mardi 5 juillet par le rectorat.
Depuis l’affectation du nouveau principal, Alain Dubois, il y a un an, le collège Juliette-Adam est en proie aux tensions. Et malgré la fin de l’année, le dernier conseil d’administration (CA) du lundi 4 juillet s’est soldé par la démission des représentants PEEP et FCPE. « Enseignants et parents ont quitté la pièce, rapporte une élue PEEP. On veut envoyer un signal fort : puisque les décisions ne sont pas respectées, nous n’avons rien à faire là ». En cause notamment, l’allongement de la pause méridienne, décidé alors que le conseil s’était prononcé contre en raison d’un « défaut de surveillance ».
Une délégation de parents et enseignants a dont été reçue le lendemain au rectorat pour aborder les problèmes rencontrés cette année et réclamer « quelqu’un de compétent ». Les enseignants ont en effet eux aussi une liste de doléances à faire valoir, par exemple le fait de ne pas avoir été consultés lors de l’incorporation d’un nouvel élève en cours d’année et surtout pour l’élaboration des classes de l’année prochaine. « Le principal fonctionne comme ça : il décide tout seul puis il informe par email », dénonce l’un d’entre eux, qui ajoute que le chef d’établissement est allé jusqu’à modifier les appréciations sur le bulletin d’un élève.
En dehors du manque de communication, ce sont surtout les problèmes disciplinaires qui inquiètent parents et enseignants : bagarres et tags insultants à l’encontre de la CPE à peine sanctionnés, intervention des services de protection de l’enfance en présence des élèves et sans supervisation par le principal. «C’est un problème de management. Un collège c’est un bateau et il n’y a pas de capitaine », conclut la responsable de la PEEP.
Toutefois, cette mobilisation n’a pas reçu le soutien des parents d’élèves de l’Apeig. En effet, l’association locale s’est désolidarisée du mouvement à l’encontre du nouveau principal en juin 2015. « Quand nous avons su que c’est lui qui devait venir, un noyau de professeurs s’est constitué pour empêcher son arrivée. Certains le connaissaient et évoquaient du harcèlement moral. Après renseignements, aucune preuve de ces accusations ont été apportées. Les parents de l’Apeig n’ont donc pas suivi les actions des deux autres associations », explique un parent délégué, qui regrette cette action. Pour les membres de l’association, « le principal a eu la lourde tâche d’appliquer la réforme du collège et fait son maximum pour gérer correctement le collège. Il n’y a pas de problèmes disciplinaires, Gif est une ville protégée et calme».
Le chef d’établissement n’a quant à lui pas souhaité répondre à nos questions.
Joséphine Kloeckner