L’ES Viry-Chatillon reçoit Sainte-Geneviève ce samedi (18h) au stade Henri-Longuet dans le cadre de la 8e journée de National 2. Un derby inédit qui sera marqué par plusieurs absences de part et d’autre.
Les spectateurs du stade Henri-Longuet de Viry-Chatillon vont assister à une première historique aujourd’hui à l’occasion du match qui opposera le club de la ville à son homologue de Sainte-Geneviève-des-Bois. Aussi bizarre que ça puisse paraître, jamais les deux formations ne se sont en effet rencontrées en compétition officielle nationale, que ce soit en championnat de France ou en Coupe de France. « La dernière fois que les équipes seniors de Viry et de Sainte-Geneviève se sont affrontées, c’était en DH et j’avais 20 ans », se souvient, un brin nostalgique, Jean-Claude Murmann, le président génovéfain, qui sera présent demain en tribunes pour suivre ce derby essonnien inédit.
Un derby entre deux équipes qui vont chercher à renouer avec le succès. Les Castelvirois qui restent sur une élimination cuisante au 4e tour de la Coupe de France contre un club de District (Persan, 1-2) et une première défaite en championnat en Corse, face à Furiani/Agliani (1-2), veulent retrouver la bonne dynamique du début de saison (3v, 2n). « Ça fait très longtemps qu’on n’a pas réalisé un aussi bon début de championnat, apprécie Walid Aïchour. Il faut continuer. » En cas de victoire ce soir puis la semaine prochaine à Reims (match à rejouer), les Canaris (6es) pourraient se glisser dans la peau du dauphin de Fleury. « Ça serait une belle récompense pour les joueurs mais il faut déjà battre Sainte-Geneviève, et de ce que j’ai vu le week-end dernier à Tours (L2) en match amical (0-3), on en est loin », tempère le coach essonnien, qui sera privé de plusieurs joueurs. Manqueront à l’appel Saïf Harab, Julien Chendri, Baba Sylla et Mohamed Ben Hamou, tous suspendus par la commission de discipline après le match arrêté contre la réserve de Reims le 9 septembre dernier (lire ci-dessous). « Quoi qu’il arrive, on a toujours su se débrouiller, glisse Walid Aïchour, qui enregistre toutefois le retour dd’Algassimou Baldé, qui a été blanchi par la commission. C’est la bonne nouvelle. Il va nous faire du bien en attaque. »
Du côté de Sainte-Geneviève, Emmanuel Dorado devra se passer des services de Géraud Nsélé, qui a écopé de sept matchs de suspension après son expulsion à Arras (1-4) le 16 septembre, de son capitaine Mahamadou Coulibaly, également suspendu, ainsi que de Maicon Lopes Zacharia et Mamonda Gomis, blessés. « Depuis le début de la saison, je n’ai jamais pu compter sur un groupe au complet, précise le technicien génovéfain. Je pense que c’est la raison de nos difficultés actuelles. On n’arrive pas à être performant sur tout un match. » Les Génovéfains (9es), qui restent sur trois matchs sans succès en championnat (1n, 2d) et une élimination au 5e tour de la Coupe de France contre Créteil (1-2), cherchent « à se remettre d’aplomb et retrouver [leur] niveau de l’an dernier ». Au vu des statistiques, les partenaires de Mathias Llambrich, de retour de blessure avec Quentin Depré et Zoumana Kanté, semblent plus à l’aise loin de leurs bases (2v, 1d) qu’à domicile (1n, 3d). « Ça ne veut rien dire, coupe Emmanuel Dorado. On a fait de meilleurs matchs à la maison où l’on aurait mérité de gagner et vice-et-versa. » Après le nul décroché contre Fleury (1-1, 5e journée), Sainte-Geneviève tentera de faire aussi bien voire mieux à Viry ce samedi.
Aymeric Fourel
La commission de discipline de la Fédération française de football a rendu son verdict quant au match Reims (b) – Viry-Chatillon du 9 septembre dernier (5e journée) qui avait été arrêté à la mi-temps par l’arbitre M. El Mrabet (0-0). A la suite du rapport de ce dernier mettant en cause les comportements de plusieurs Castelvirois, la commission a décidé de suspendre Saïf Harab (12 matchs), Baba Sylla et Julien Chendri (7 matchs), Mohamed Ben Hamou et l’entraîneur Walid Aïchour (2 matchs). « C’est injuste car les sanctions sont sévères alors qu’il n’y a eu aucun coup de donné mais l’essentiel c’est de pouvoir rejouer le match (ndlr : le 21 octobre) », estime le coach essonnien.