Football : les regrets de Fleury

L’aventure du FC Fleury 91 en Coupe de France s’est achevée mercredi soir à Avranches en 16es de finale (0-1). Une courte défaite qui laisse beaucoup de regrets aux joueurs de Bernard Bouger.

Allongé sur la pelouse du stade René-Fenouillère, Nelson Maxwell accuse le coup devant la joie des joueurs d’Avranches, qualifiés pour la première fois de leur histoire pour les 8es de finale de la Coupe de France, l’année des 120 ans du club de la Manche. Le défenseur central floriacumois a sûrement ressassé le film du match, et notamment les nombreuses occasions de son équipe qui auraient pu faire la différence. « On a manqué d’efficacité, estime Bernard Bouger, l’entraîneur de Fleury. Si on marque avant eux, le match est complètement différent. »

Malmenés en première période par des Avranchinais qui monopolisent le ballon, les Floriacumois, semble-t-il « contractés », dixit leur président Pascal Bovis n’en sont pas moins dangereux. Danso (7e) sur une longue ouverture de Sert, Maxwell de la tête (11e), Danso sur un lob mal ajusté (30e), Laïfa sur coup franc (35e) ou Passape en contre (39e) font passer des frissons dans le dos des supporters normands. Fleury peut dire aussi merci à son gardien, Antoine Petit, auteur d’une parade décisive à la 14e minute sur une frappe à bout portant de Thiare. L’attaquant manchois retente sa chance vingt minutes plus tard mais sa volée passe largement au-dessus. Les deux équipes regagnent les vestiaires dos à dos. Le rêve continue pour Fleury qui prend le jeu à son compte dès la reprise.

Mais alors que Fleury montre un peu plus d’aisance dans le jeu, Avranches trouve l’ouverture sur une superbe frappe de 25 mètres de Louiserre sur laquelle Petit ne peut rien faire (0-1, 59e). Un but qui rend muet la cinquantaine de supporters de Fleury qui n’avaient cessé jusque-là d’encourager leur équipe. « On a pris un coup de poignard, commente Pascal Bovis. Ce but nous a crucifiés alors qu’on était dans un temps fort. » Une minute plus tôt, Tertereau, décalé par Danso, aurait en effet pu faire basculer le match mais sa frappe manquait de puissance pour tromper le portier adverse.

Dans la dernière demi-heure, Ribadeira, Anatol et Louaisil font leur entrée mais Fleury ne parvient pas pas à marquer ce but, synonyme de prolongation. « La réalité d’un match de coupe, c’est gagner, on n’a pas su le faire, même si on s’est battus jusqu’au bout, regrette Bernard Bouger. Je suis très fier de notre parcours. On a marqué l’histoire du club. On s’en rappellera encore dans vingt ans. Maintenant, il faut laisser retomber les émotions de la coupe et se reconcentrer sur le championnat. » Car dès samedi (18h à Bondoufle), Fleury reçoit Wasquehal pour le compte de la 18e journée de CFA.

Aymeric Fourel


Avranches (Nat.) – Fleury (CFA) : 1-0 (0-0). Arbitre : M. Lavis. Spectateurs : 3000 environ. But : Louiserre (59e). Avertissements : Clément (80e), Nkololo (90e) à Avranches.

Avranches : Beuve – Michel, Derrien (cap.), Le Joncour – Clauss (Deter, 88e), Louiserre, Guyonnet, Y. Fofana – Benet, Lavenant (Nkololo, 75e), Thiare (Abdallah, 77e). Entr. : Ott.

Fleury : Petit – Mabunda (Louaisil, 86e), Maxwell, Sert (cap.), Hébert – Slijepcevic, Laïfa – Passape (Ribadeira, 63e), O. Fofana (Anatol, 70e), Tertereau – Danso. Entr. : Bouger.


Vestiaires                                                                                                                     • Bernard Bouger a failli être l’entraîneur de l’US Avranches il y a deux saisons. « Il lui restait deux ans de contrat mais son président (ndlr : Pascal Bovis) n’a pas voulu le laisser partir, explique Gilbert Guérin, le président avranchinais. On ne connaissait pas encore Damien Ott et nous avions même rencontré Bernard à deux reprises. On était quasiment d’accord, mais cela ne s’est pas fait. C’est quelqu’un de bien et c’est un clin d’œil assez sympa de le revoir sur ce match. »

• Milko Slijepcevic et Yannick Passape ont tous deux évolué à Avranches il y a plus d’une dizaine d’années. Le premier a laissé un grand souvenir au club normand où son père Zivko a été entraîneur durant trois ans et son frère Goran a également joué.

• Une cinquantaine de supporters du FC Fleury 91 ont fait le déplacement en car jusqu’à Avranches. Le président du District de l’Essonne, François Thisserant, et son vice-président Christian Fornarelli, sont également venus soutenir le dernier représentant essonnien en Coupe de France.

• Le FC Fleury 91 était le septième club de l’Essonne à disputer les 16es de finale de la Coupe de France depuis l’édition 1939-1940. Avant lui, Juvisy (deux fois), Corbeil, Viry-Chatillon, Evry, Massy et Sainte-Geneviève se sont tous cassés les dents à ce stade de la compétition.

Aymeric Fourel
Aymeric Fourel
Rédacteur en chef adjoint des Sports au Républicain de l'Essonne.