Après treize saisons à l’ES Viry-Chatillon (R1) où il aura été joueur, capitaine et entraîneur, Walid Aïchour (42 ans) a décidé de se lancer un nouveau défi en rejoignant l’AS Poissy, dernier du groupe A de N2.
Walid Aïchour a effectué son dernier match sur le banc de l’ES Viry-Chatillon dimanche dernier au stade Walter-Felder de Fleury-Mérogis lors de la 4e journée de Régional 1. Le coach castelvirois s’est engagé mercredi soir avec l’AS Poissy, lanterne rouge du groupe A de National 2, où il va remplacer Laurent Fournier, remercié trois jours plus tôt.
C’est une page de l’histoire du club essonnien qui se tourne. En août dernier, le technicien de 42 ans avait entamé sa treizième saison chez les Canaris. D’abord comme joueur (6 saisons) puis entraîneur-joueur (1) et enfin entraîneur à temps complet (6).
Arrivé de Blois (CFA2) à l’été 2007, cet ancien pro, qui a connu la Ligue 2 avec Istres (35 matchs et 1 but entre 2002 et 2004) et le National avec le Red Star, Noisy-le-Sec, Cannes et Rouen (46 matchs en cinq saisons), aura été un attaquant incontournable de l’équipe fanion de Viry (69 buts inscrits en 167 matchs de CFA) avant d’en prendre les rênes au printemps 2014 pour remplacer Patty Badjoko, démis de ses fonctions par le président Mazeau. Alors que le club était 15e et avant-dernier avec une seule victoire au compteur à huit journées de la fin, Walid Aïchour a réussi l’impossible en maintenant Viry en CFA. Les saisons suivantes se ressemblent mais les Canaris trouvent à chaque fois les ressources pour prolonger leur bail en CFA. Mais en juin 2018, Viry connaît une double rétrogradation sportive et administrative (en raison d’un déficit d’environ 300 000 euros).
Une qualification pour les 16es de finale de la Coupe de France
Malgré la relégation en Régional 1, Walid Aïchour reste — il est vrai avec un CDI et des conditions salariales avantageuses — et connaît son plus beau fait d’armes en tant qu’entraîneur en janvier 2019 avec une qualification pour les 16es de la Coupe de France après un exploit contre Angers (L1, 1-0). Mais, en championnat, Viry ne connaît pas la même réussite et rate la montée. Même chose en 2020, Aïchour et sa bande échouant de peu après s’être mêlés à la lutte (4e de leur poule à deux points du promu Linas/Montlhéry au moment de l’interruption des championnats en raison de la pandémie de Covid-19).
Parti pour Poissy où l’attend un challenge compliqué (maintenir le club yvelinois en N2), Walid Aïchour laisse Viry à la 10e place du championnat de R1 (1v, 1n, 2d). « C’est dommage car la saison a débuté depuis depuis deux mois et que le groupe commence à se trouver sur le terrain à l’image de la victoire dimanche dernier à Fleury (3-0) mais je suis un meneur d’hommes, on va continuer d’avancer même sans Walid. Personne n’est irremplaçable », lance Mourade Tahri, le président castelvirois, qui n’a « pas voulu bloquer à son départ » pour Poissy. « C’est une opportunité de carrière pour lui. Chacun voit midi à sa porte ».
Si le nom de son remplaçant n’est pas encore connu, le choix devrait se faire en interne. Mahmoud Charif, l’entraîneur des gardiens, qui dispose du BEF, diplôme nécessaire pour entraîner en R1, tient la corde. Mais c’est le comité directeur de l’ES Viry-Chatillon qui tranchera.
Aymeric Fourel