Football [Coupe de France] Sainte-Geneviève et Linas/Montlhéry au 7e tour

Sainte-Geneviève Sports (N2) et l’ESA Linas-Montlhéry (R1) seront les deux représentants esssonniens au 7e tour de la Coupe de France, les 16 et 17 novembre prochains. Ils ont arraché leur qualification aux dépens respectivement de Brétigny (R1) et l’Aulnaysienne (R1). En revanche, l’aventure s’arrête pour Viry (R1) et Fleury (N2).

L’attaquant génovéfain Quentin Barcelo s’arrache pour égaliser et emmener Sainte-Geneviève aux tirs au but. ©B.U.

Ascenseur émotionnel pour Brétigny et Sainte-Geneviève. Tombeurs de Bobigny (N2) au tour précédent (1-0), les Brétignolais ont bien cru récidiver dimanche après-midi contre Sainte-Geneviève (N2). Après avoir mené trois fois au score, les partenaires de Bakary Koité se sont finalement inclinés au terme de la séance des tirs au but (3-5).

Auteur du tir au but décisif face à Rubens Adelaïde, Davy Lumon a eu une joie contenue comme d’ailleurs tous ses coéquipiers positionnés dans le rond central et sur le banc. Le défenseur central de Sainte-Geneviève avait sûrement conscience que son équipe a frôlé l’élimination dimanche sur la pelouse du stade Auguste-Delaune de Brétigny-sur-Orge. « On est passé par un trou de souris », reconnaît l’entraîneur Emmanuel Dorado à la sortie du vestiaire où il venait de passer un savon à ses joueurs. Menés à trois reprises, les Génovéfains ont obtenu leur salut par leur attaquant Quentin Barcelo qui, après avoir arraché la prolongation dans les arrêts de jeu (90e+1), a permis à son équipe de disputer la séance de tirs au but. Une égalisation (114e) cruelle pour Brétigny et son gardien Rubens Adelaïde. Le portier brétignolais a repoussé en catastrophe un ballon dans les pieds de l’attaquant génovéfain. Jusque-là, il avait réalisé une superbe prestation, multipliant les interventions durant les 120 minutes de jeu. D’abord sur une frappe croisée de Durand (8e) puis sur une double tentative de Belliard et Konté (18e). Il était encore à la parade sur des frappes de Belliard (57e), de Konté à bout portant (101e) et de Barcelo (119e). « On est tombés sur un très bon gardien mais on a été aussi maladroits devant le but », estime Emmanuel Dorado.

Au contraire, les Brétignolais se sont montrés très réalistes. Kébé ouvre le score sur la première occasion du CSB (26e). Ce même Kébé obtient un penalty que Bakary Koité transforme (2-1, 84e) et Morand  conclut une superbe action à trois avec Pasbeau et Koité en prolongation (3-2, 97e). Mais cela n’a pas suffi pour créer l’exploit. « On peut dire qu’on a eu de la réussite mais il faut que cela nous serve de leçon car ça ne sera pas toujours comme ça », prévient Emmanuel Dorado. « C’est la Coupe de France, et on sait qu’en coupe, c’est toujours compliqué », glisse le président Jean-Claude Murmann, soulagé de voir son équipe atteindre à nouveau le 7e tour.
A l’image de toute son équipe, Didier Brillant était, lui, dépité. « On est passé à côté de quelque chose de grand mais on a manqué d’expérience à 2-1 et 3-2. Rubens a fait une erreur sur le troisième but de Sainte-Geneviève alors qu’il a été énorme tout le match, analyse l’entraîneur brétignolais. Encore une fois, on a montré une belle image du club mais il va falloir être fort dans les têtes pour oublier cette désillusion et se remettre au travail pour le championnat. »

BRETIGNY (R1) – SAINTE-GENEVIEVE (N2) : 3-3 (1-1, 2-2), 3-5 aux tirs au but. Arbitre : M. Gazon.
Buts : Kébé (26e), Koité (85e, s.p.), Morand (97e) pour Brétigny ; Konté (44e), Barcelo (90e+1, 114e) pour Sainte-Geneviève.
Avertissements : Landre (70e) à Brétigny ; Belliard (57e), Konté (104e) à Sainte-Geneviève.
Brétigny : Adelaïde – Doucouré, Karagiannis (Diagne, 116e), Landre, Crail – Dayon, Daniel – Mbimbé Doumbé (Morand, 71e), B. Koité (cap.) (M. Koité, 102e), Kébé (Gara, 107e) – Pasbeau. Entr. : Brillant.
Sainte-Geneviève : Velandia Hoyos – Blazi (Legretard, 106e), Touré, Lumon, Basse – M. Dembélé (Sangaré, 86e), Konté, Fleury (Nsiété, 71e) – Belliard, Barcelo, Durand. Entr. : Dorado.

L’attaquant Pascal Leno avait mis Linas/Montlhéry sur de bon rails en ouvrant le score dès la 8e minute. ©C.P.

Linas s’est accroché. Quel scénario incroyable ! Menés 2-1 à une demi-heure de la fin du match, les hommes du duo Stéphane Cabrelli-Mickaël Bertansetti ont fait preuve de courage pour s’offrir une qualification historique pour le 7e tour de la Coupe de France. Bien lancés par leur buteur Pascal Leno (1-0, 8e), les Essonniens se sont ensuite fait surprendre à deux reprises par Lecsinel Jean-François (1-1 s.p., 53e) et Bassi Sissoko (1-2, 59e). Après un penalty repoussé par Ali Lutumba (63e), les partenaires de Johan Roca arracheront l’égalisation par l’intermédiaire d’Idrissa Kanouté sur un nouveau penalty (2-2, 64e) puis la victoire en prolongation grâce à un but d’Amin Mejri (3-2, 111e), une minute après être entré en jeu. « Ce fut un match avec beaucoup d’émotions. Aulnay loupe la balle du 3-1 sur penalty. C’est le tournant du match car on est resté en vie », confie Stéphane Cabrelli, le co-entraîneur de Linas/Montlhéry. « On est passé par tous les états dans cette rencontre. Moi le premier car je perds mon sang-froid et je me fais expulser. Je suis content des gars car ils ont joué un vrai match de Coupe de France », se félicite Mickaël Bertansetti, coach et président du club essonnien.

LINAS/MONTLHERY (R1) – AULNAYSIENNE (R1) : 3-2 a.p. (1-0, 2-2). Arbitre : M.Llewellyn.
Buts : Leno (8e), Kanouté (64e s.p.), Mejri (111e) pour Linas ; Jean-François (53e s.p.), Sissoko (59e) pour Aulnay.
Avertissements : Diallo (53e), Tsota (61e), Bathily (72e) à Linas ; Diene (72e), Jean-François (92e) à Aulnay.
Expulsions : Bertansetti (53e) à Linas ; Bellaouedj Hemmaoui (81e) à Aulnay.
Linas/Montlhéry : Lutumba – Tchabo, Tsota, Diallo (Bathily, 62e), Kouassi – Roca, Duval, Cissé (Mejri, 111e) – Bervin (Milongo, 65e), Leno, Kanouté. Entr. : Bertansetti et Cabrelli.

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Fleury à la trappe. C’est la surprise de ce 6e tour. En déplacement à Meaux (R1), le FC Fleury 91 s’est littéralement pris les pieds dans le tapis. Poussés en prolongation (0-0), les hommes de Nicolas Dupuis ont d’abord cru arracher la qualification par l’intermédiaire de Nicolas Suchet (0-1, 92e). Un espoir de courte durée puisque les joueurs de la Seine-et-Marne sont revenus au score dans les dernières minutes (1-1, 116e). La suite ? Une séance de tirs au but fatale à Fleury car les Essonniens s’inclineront 3 à 2. L’aventure Coupe de France s’arrête au 6e tour pour les hommes du président Pascal Bovis.

L’ES Viry-Chatillon (R1) s’arrête au 6e tour de la Coupe de France après une cruelle séance de tirs au but. ©B.U.

Les regrets de Viry. Frustré, dégoûté, éliminé. L’ES Viry-Chatillon (R1) ne rééditera pas son parcours de l’an passé (ndlr : éliminé en 16e de finale). Samedi, les Castelvirois étaient à l’épreuve du 6e tour face à Versailles (leader de la poule Ile-de-France de N3) tombeur du FC Courcouronnes (R2) au tour précédent (1-0). Plus en jambe que leurs adversaires, les Canaris se sont procuré la majeure partie des occasions pendant 120 minutes, mais sans jamais parvenir à tromper le portier versaillais. C’est donc la séance des tirs au but qui a départagé les deux clubs franciliens. Malheureusement la « loterie », dixit Walid Aïchour a tourné en faveur des Yvelinois.

VIRY-CHATILLON (R1) – VERSAILLES (N3) : 0-0, 4 tirs au but à 5. Arbitre : M. Akbar.
Avertissments : Marcilla (45e) à Viry ; Durand de Gevigney (41e), Nziengui (50e), Kheche (75e) à Versailles.
Viry-Chatillon : Ndombé – Sméralda, Saint-Péron, marcilla (cap.), Sankouna (Boyoko, 63e) – Djoko, Admi, Ghili – Bensaïdi (Fahrasmane, 118e), Dembélé, Itrusso (Kiemba, 74e). Entr. : Aïchour.
Versailles : Caraux – Nziengui (Sebastiano, 91e), Durand de Gevigney, Martella, Alledji – Lacen, Berkak (cap. (Ode, 118e), Kheche (Pérez, 98e), Esnard (Fofana, 81e) – Akassou, Louvet. Entr. : Chibhi.

Jérémy Andrieux et Aymeric Fourel (avec Michaël Cesaratto).

Jérémy Andrieux
Jérémy Andrieux
Journaliste sportif pour le Républicain de l'Essonne.