Football [Coupe de France] : Linas/Montlhéry rêve d’un nouvel exploit

L’ESA Linas/Montlhéry, qui reçoit le SC Amiens (L2) en 16es de finale de la Coupe de France, ce dimanche (18h30), va tenter d’accrocher un nouveau club professionnel à son tableau de chasse.

C’est le grand jour pour l’ESA Linas/Montlhéry. Dans un stade Paul-Desgouillons à guichets fermés (1 500 spectateurs), le club Sang et Or va disputer, à 18h30 contre le SC Amiens (L2), le premier 16e de finale de Coupe de France de son histoire. Une sacrée performance pour un club de National 3 que l’on peut même qualifier d’exceptionnelle au regard du parcours des « Lino/Montlhériens » tombeurs de deux clubs professionnels, l’USL Dunkerque (L2) au 7e tour (1-0, but de Bouvil) et le SCO d’Angers (L1) en 32es de finale (2-0, doublé de Léno). « Je ne suis pas certain que beaucoup de clubs de notre niveau ait déjà réalisé de tels exploits en Coupe de France », s’interroge Stéphane Cabrelli, bien décidé à prolonger l’aventure un tour de plus. « Je suis un compétiteur dans l’âme et l’objectif est de gagner », lance le coach essonnien, persuadé que son équipe à les armes pour réaliser un nouvel exploit : « Contre Angers, on a marché sur l’eau pendant vingt-cinq minutes, et même si à 2-0 on a subi un peu plus le jeu, on a maîtrisé le match. Les joueurs devront être capables de reproduire un tel niveau de jeu contre une solide équipe de Ligue 2 (15e). » Avant leur défaite contre le Paris FC (0-1) le 21 décembre dernier, les Amiénois restaient en effet sur neuf matchs sans défaite en championnat (6v, 3n).  Après les exploits réalisés contre Dunkerque et Angers, les joueurs de l’ESA Linas/Montlhéry, 4es en championnat, rêvent de réaliser la passe de trois dimanche soir. Le président du club, Mickaël Bertansetti, ne boude pas son plaisir de voir son club défier un troisième club professionnel en moins de deux mois. « Jamais deux sans trois ? J’espère que le proverbe se vérifiera mais il n’y a pas de vérité dans le football », commente le dirigeant essonnien, qui espère que son équipe saura être à la hauteur de son statut de petit Poucet de la Coupe de France. « En 2020, le 32e de finale contre le PSG à Bondoufle (0-6), c’était la cerise sur le gâteau. Depuis, l’équipe a progressé et a démontré tout son potentiel. »

Marcilla : « On a un gros potentiel offensif »

Alors Linas/Montlhéry peut-il encore faire sensation et faire chavirer de bonheur ses supporteurs ? « Tout est possible, estime le capitaine Xabier Marcilla. Il faudra reproduire les mêmes prestations, notamment sur le plan défensif. Et avec notre gros potentiel offensif (Léno, Bouvil, El Mouttaqi, Ngeyitala, Duval, Sylla), je sais qu’on aura des opportunités pour marquer. Le plus important est de garder notre style de jeu. » Auteur du même exploit avec l’ES Viry-Chatillon en 2019 (1-0 contre Angers), le défenseur central se souvient d’un retour sur terre un peu brutal au tour suivant contre Caen (0-6). « On s’était trompés, on était peut-être un peu trop confiants. On avait voulu jouer d’une autre manière et, à la première perte de balle, on s’était fait punir, et les buts se sont enchaînés. » La décompression légitime après l’exploit contre Angers et les sollicitations, médiatiques notamment, avant ce 16e de finale historique pourraient représenter un danger pour les « Lino/Montlhériens ». Stéphane Cabrelli en est bien conscient. « L’aspect psychologique sera capital », prévient le technicien essonnien.
Au moment de la reprise, lundi, après une semaine de coupure qui a « fait du bien physiquement », l’entraîneur de l’ESALM pouvait compter sur un groupe au complet. Une vingtaine de joueurs ont participé à la dernière séance d’entraînement samedi au complexe Léonard-de-Vinci de Lisses où ils ont effectué une mise au vert.

Aymeric Fourel

Aymeric Fourel
Aymeric Fourel
Rédacteur en chef adjoint des Sports au Républicain de l'Essonne.