Opposé au Angers SCO (L1) ce dimanche en 32e de finale de la Coupe de France, l’ESA Linas/Montlhéry (N3) est condamné à l’exploit.
La magie de la Coupe de France va-t-elle opérer face à Angers, pensionnaire de l’élite du football français ? « Tous les ans, il y a des clubs de Ligue 1 qui tombent dès leur entrée en lice ! Pourquoi pas Angers ? », projette Michaël Bertansetti, le président de l’ESA Linas/Montlhéry, dont le club dispute ce dimanche le deuxième 32e de finale de Coupe de France de son histoire après celui contre le Paris-Saint-Germain en janvier 2020 au stade Robert-Bobin de Bondoufle. Mais cette fois-ci, les partenaires de Tom Bouvil auront la chance de recevoir dans leur antre du stade Paul-Desgouillons de Montlhéry. A guichet fermé devant près de 1500 personnes. « Les billets sont quasiment partis en totalité dès la première journée de mis en vente », se réjouit le dirigeant essonnien, qui devrait avoir le plaisir de retrouver Paul Bernardoni, le gardien d’Angers, passé par les catégories jeunes de l’ESALM (2011-2013). « Je l’ai eu au téléphone et il est très content de revenir ici », confie Michaël Bertansetti. Si les chances de qualification face aux stars du PSG étaient pratiquement inexistantes, le rapport de force entre Linas/Montlhéry et Angers semble plus équilibré. « En Coupe de France, tous les scénarios sont possibles. Il faudra que l’on soit capable de fournir la même prestation que contre Dunkerque (L2, 1-0, 7e tour). Retarder l’échéance et convertir le peu d’occasions que l’on va avoir. Un peu comme ce week-end face à la réserve du Paris FC », sourit Stéphane Cabrelli, le coach « lino-montlhérien ». « On est à l’extérieur, on sort de l’environnement professionnel dont on a l’habitude, on va jouer sur un terrain synthétique. Mais ça reste du football, avec les mêmes règles, à nous d’être très sérieux et compétitif », lance de son côté Gérald Baticle l’entraîneur angevin, qui ne veut pas passer à trappe pour son entrée en lice en Coupe de France.
Angers ne veut pas retomber dans le piège
Venu se casser les dents sur l’ES Viry-Chatillon (R1) de Xabier Marcilla (lire ci-dessous) en 2019, le SCO Angers ne voudra pas revivre pareille déconvenue. Même si les Angevins débarquent dans l’Essonne vexés par la contre-performance subie à Clermont dimanche dernier (0-1). « Heureusement que le replay existe car je me suis endormi en deuxième période », ironise Stéphane Cabrelli à propos de la prestation angevine. Néanmoins, le technicien essonnien ne tarit pas d’éloges sur le finaliste de la Coupe de France 2017. J’ai eu l’occasion de les observer sur les matchs de Lyon, du PSG ou encore de Lens. Je trouve que c’est une équipe qui a beaucoup changé depuis le départ de Stéphane Moulin (ndlr : remplacé par Gérald Baticle en mai dernier). On est passé d’une équipe ennuyante dans les stéréotypes de notre pauvre Ligue 1 à une équipe physique, technique et très agréable à regarder jouer. » Méfiance donc pour Linas/Montlhéry face à une équipe revancharde dans l’Essonne.
Jérémy Andrieux