Battues logiquement par le Paris Saint-Germain (0-2) samedi soir, les Floriacumoises quittent la Coupe de France dès les 16es de finale. Comme l’an dernier.
Un petit tour et puis s’en va ! Les féminines du FC Fleury 91 ont chuté dès leur entrée en lice en Coupe de France. Il est vrai qu’en héritant du Paris Saint-Germain lors du tirage au sort, les protégées de David Fanzel savaient qu’il leur faudrait réaliser un exploit pour se qualifier. Et même si le duo d’attaque parisien Katoto-Diani (24 buts à elles d’eux en treize journées) a débuté la rencontre sur le banc, les Parisiennes restent de sacrées clientes. « Paris a une telle puissance physique qu’il est difficile de tenir tout un match », reconnaît David Fanzel, l’entraîneur floriacumois, qui avait délaissé son 4-2-3-1 pour un 4-4-2 avec Léa Le Garrec et Maureen Bigot sur les ailes, Marine Haupais – de nouveau titulaire après le départ de Boureille pour Portand (Etats-Unis) – et Kamilla Karlsen devant la défense. « Ça permettait d’avoir plus de joueuses à la récupération du ballon. Malheureusement, on a tellement défendu qu’on a manqué de lucidité sur le plan offensif », regrette le technicien essonnien.
Les Floriacumoises ont en effet beaucoup couru après le ballon. Mais en dehors d’une tête à bout portant de Bruun (7e) signalée hors jeu, les Parisiennes ne se sont pas montrées très dangereuses. Mais comme souvent, elles ont su profiter du moindre espace, de la moindre erreur pour faire la différence. Et à la demi-heure de jeu, la sanction est tombée. Prise de vitesse par Ashley Lawrence, Cecilie Sandvej la fauche dans la surface. Penalty indiscutable que transforme Sara Dabritz (0-1, 31e). Le PSG est tout près de doubler la mise sept minutes plus tard par Jordyn Huitema mais Emmeline Mainguy s’interpose. Titulaire pour la première fois depuis son arrivée cet hiver en provenance de Naples, la nouvelle gardienne de Fleury s’est montrée à son avantage, notamment sur les sorties aériennes. Elle ne peut toutefois rien faire sur le second but parisien de Signe Bruun qui reprend au second poteau un centre de Huitema lancée par Dabritz (0-2, 53e).
A 0-2, c’est mission impossible
A 0-1, la mission des Floriacumoises était compliquée alors à 0-2, elle devient quasiment impossible, d’autant que sur le front de l’attaque, c’est morne plaine. Kenza Chapelle, associée à Michelle De Jongh, s’est épuisée à courir. Et sur un centre de la Suédoise, la jeune attaquante manque sa reprise (46e). Sa seule vraie occasion du match. Marina Makanza, qui l’a remplacée, a également été très discrète. Il faut finalement attendre le dernier quart d’heure pour voir les deux plus belles occasions de Fleury. Après un bel enchaînement, Le Garrec bute sur Morroni (79e) avant que De Jongh voit sa frappe flirter avec la barre transversale (82e). Avec les rentrées de Diani puis de Katoto, le PSG retrouve de l’allant offensif. La défense de Fleury est aux abois mais Emmeline Mainguy réalise une belle parade devant Geyoro (66e) puis une sortie dans les pieds de Katoto (86e). Sur cette dernière, la gardienne floriacumoises mettra d’ailleurs quelques minutes à se relever après avoir reçu un coup à la tête.
Sans être surclassé comme il y a trois mois au Camp des Loges en championnat (défaite 4-0), Fleury s’incline de nouveau contre le PSG. Espérons que le fameux adage « jamais deux sans trois » ne se vérifie pas vendredi prochain pour la troisième confrontation de la saison entre les deux équipes. Mais les Lionnes devront se montrer plus entreprenantes.
Aymeric Fourel
FLEURY (D1) – PARIS SG (D1) : 0-2 (0-1). Arbitre : Mme Vanderstichel.
Match à huis clos.
Buts : Dabritz (s.p., 31e), Bruun (53e).
Avertissements : Chapelle (21e) à Fleury ; Lawrence (57e) à Paris.
Fleury : Mainguy – Fernandes, Sissoko, Piga, Sandvej (Dafeur, 82e) – Bigot (Eninger, 72e), Haupais, Karlsen (Dear, 72e), Le Garrec (cap.) – De Jongh, Chapelle (Makanza, 58e). Entr. : Fanzel.
Paris SG : Voll – Lawrence, Paredes (cap.), Dudek, Morroni (Simon, 88e) – Bachmann, Dabritz, Geyoro – Huitema (Diani, 76e), Bruun, Baltimore (Katoto, 82e). Entr. : Echouafni.