Cinq clubs essonniens jouaient le 5e tour de la Coupe de France ce dimanche. Trois sont passés (Fleury, Viry, Brétigny) et rejoignent Sainte-Geneviève (N2) et Linas/Montlhéry au 6e tour.
La performance.
Brétigny. « Encore un ! » Tout sourire, Bakary Koïté prend la pause avec ses deux petites filles avant de regagner les vestiaires et fêter le nouvel exploit réalisé par le CS Brétigny en Coupe de France. Après Mantois (CFA), Fleury, Racing-Levallois et Sénart-Moissy (CFA 2), le capitaine brétignolais et ses partenaires ont inscrit Bobigny (N2) à leur tableau de chasse. Brétigny l’a emporté 1-0 au stade Auguste-Delaune grâce à un but de Willem Landre. A la suite d’une combinaison entre Daniel et Koïté sur corner, ce dernier adresse un centre parfait pour le jeune (19 ans) défenseur central qui reprend le ballon de la tête au second poteau (32e).
« Habituellement, je me place au premier mais là j’ai voulu changer », raconte le Guadeloupéen. Il a bien fait.
Il est vrai que les Brétignolais jouaient en supériorité numérique depuis la 15e minute et l’expulsion de Youssoufa Mmadi pour une énorme faute sur Morand qui a mis quelques minutes à se relever. « C’est sûrement le tournant du match car, à onze contre onze, cela aurait été très dur », reconnaît l’entraîneur Didier Brillant, conscient que « [sa] bande de gamins » a plusieurs fois évité l’égalisation, notamment juste avant la mi-temps sur une tête de Bazolo (44e) ou après la pause sur une frappe de Mogni détournée par Adelaïde (56e). Car, même à dix, Bobigny reste une équipe redoutable, confirmant qu’elle n’était pas par hasard 3e de son championnat avec la meilleure attaque de son groupe (16 buts en 8 matchs).
Les Brétignolais ont su faire le dos rond et attendre le dernier quart d’heure pour se procurer des occasions. « On joue mal les coups. Cela aurait pu nous coûter cher mais ça montre qu’on a encore besoin de travailler offensivement mais aussi défensivement », estime Didier Brillant, pas peu fier de se qualifier une nouvelle fois pour le 6e tour de la Coupe de France.
BRETIGNY (R1) – BOBIGNY (N2) : 1-0 (1-0). Arbitre : M. Riga.
But : Landre (32e).
Avertissements : Landre (72e), Daniel (75e), Kébé (85e) à Brétigny ; Hamma (entr., 22e), Tshimanga (78e), Matondo Luamba (90e+3) à Bobigny.
Expulsion : Youssoufa Mmadi (15e) à Bobigny.
Brétigny : Adelaïde – Doucouré, Karagiannis, Landre, Crail – Dayon Ghomsi, Daniel – Morand, B. Koïté (cap.) (M. Koïté, 87e), Kébé – Pasbeau. Entr. : Brillant.
Bobigny : Garcia – Boulaiche (Gouriche, 60e), Matondo Luamba, Tshimanga, Youssoufa Mmadi – Kaddouri, Mendès (cap.), Belhadi – Bazolo, Achour, Mogni (Farade, 46e). Entr. : Hamma.
Les Essonniens qualifiés.
#CDF 🏆 Nos Lions se qualifient pour le 6e tour de la Coupe de France après leur succès sur la pelouse d’une solide équipe de Saint Brice grâce à des superbes buts de Noui Laïfa et Njiva !
Bravo aux joueurs au staff ! 👏🔴⚫️ pic.twitter.com/WCB7PIlhtT
— FC Fleury 91 (@FCF91cde) 13 octobre 2019
Fleury au forceps. Comme la semaine passée face à Fontenay-sous-Bois (R2), le FC Fleury 91 s’est fait des sueurs froides. En tête à la pause grâce à un superbe but sur coup franc de Noui Laïfa (1-0, 25e), les hommes d’Habib Boumezoued – il assurait l’intérim en l’absence de Nicolas Dupuis qui était avec la sélection de Madagascar – ont vu Saint-Brice (R1) revenir à l’heure de jeu (1-1, 60e). La délivrance viendra en fin de match par l’international malgache Njiva Rakotoharimalala, qui marque par la même occasion son premier but pour son premier match sous ses nouvelles couleurs (1-2, 83e). A noter que Fleury aurait pu faire la différence plus tôt dans la partie si Anthony Petrilli n’avait pas raté son penalty (60e).
#CDF 25’ GOAAL ! Ouverture du score de Noui Laïfa sur un coup franc direct ! 😍🔴⚫️
SAINT BRICE 0️⃣-1️⃣ FLEURY pic.twitter.com/0etr0DKR34
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« Ce fut difficile mais en même temps, c’est rare quand un match de coupe est facile, assure Habib Boumezoued, le coach floriacumois. On rate un penalty qui aurait changé le cours du match mais l’essentiel était de se qualifier, c’est chose faite. »
🏆🇫🇷COUPE DE FRANCE 5e tour🇫🇷🏆
En route pour le 6e tour avec la qualification obtenue sur le terrain de MITRY MORY !!
MITRY MORY FC (R3) 1 – 2 ES VIRY
⚽ M. ADMI
⚽ JB. SAINT-PERON #mmfcesv#coupedefrance#oncontinuelaventure#esviry pic.twitter.com/4JMwt0K8xf— ES VIRY-CHATILLON (@EsViryofficiel) 13 octobre 2019
Viry fait le métier. Sans faire de bruit, l’ES Viry-Chatillon continue l’aventure en Coupe de France. Certes, les Castelvirois ont profité de tirages favorables mais encore faut-il faire respecter la hiérarchie sur le terrain. C’est ce qu’ils ont su faire une nouvelle fois dimanche à Mitry-Mory (R3) en l’emportant 2-1. Après une première période fermée, les Castelvirois débloquent la situation dès le retour des vestiaires sur un retourné acrobatique d’Admi à la réception d’un centre de Karagiannis (46e). Les joueurs de Walid Aïchour doublent la mise à un quart d’heure de la fin par Saint-Péron bien servi par Dembélé (75e). Mitry-Mory sauve l’honneur à la dernière minute. « J’ai changé de dispositif à la mi-temps. On est passé en 4-3-3 et ça nous a permis de peser davantage en attaque. Notre qualification est logique », confie l’entraîneur castelvirois.
Les Essonniens déçus.
Courcouronnes n’a pas à rougir. Sans vraiment être dangereux devant les cages de Versailles (N3), le FC Courcouronnes (R2) a quand même fourni une bonne copie en ne s’inclinant que d’un seul but (0-1). Un but qui aurait malheureusement pu être évité si la défense essonnienne n’avait pas perdu le ballon dans ses 30 mètres. Du pain béni pour l’attaquant de Versailles, Bandjigou Fofana, qui n’a plus qu’à ajuster Kévin Hennebique. Le portier essonnien n’aura pas démérité dans cette partie avec pas moins de six arrêts décisifs.
« Versailles a fait preuve de beaucoup de maîtrise. On a essayé de mettre un peu d’âme dans notre jeu mais on n’a jamais réussi à les mettre en difficulté. Même si l’on a tout donné, on a quand même senti la différence technique et physique. Ils ont eu le détail qui nous coûte la qualification », concède Abdel Machri, co-entraîneur de Courcouronnes. « Grâce à ce match, on gagne en assurance avant de jouer l’Ararat en championnat. On aurait été heureux de passer ce tour mais Versailles est une très belle équipe », reconnaît Hamid Bouacid, l’autre coach courcouronnais.
COURCOURONNES (R2) – VERSAILLES (N3) : 0-1 (0-1). Arbitre : M. Saudrais.
But : Fofana (21e).
Avertissements : Comminges (42e) à Courcouronnes ; Nziengui (72e) à Versailles.
Courcouronnes : Hennebique – T. Diarra, Y. Diarra (cap.), Sarotte, Diakhaté – De Souza, Comminges, Mbuyamba (Artigues, 84e), Kisolokele – Lago (C. Diarra, 65e), Conde (Mounkassa, 74e). Entr. : Bouacid et Machri.
Versailles : Caraux – Sebastiao (cap.), Durand, Martella, Marega – Kheche, Nziengui, Berkak, Bouyer (Perez, 80e) – Esnard (Alledji, 65e), Fofana (Poguy Magineaud, 84e). Entr. : Chibi.
Les regrets d’Igny. Deux semaines après l’exploit réalisé contre Aubervilliers (N3, 1-0), les Ignyssois sont tombés à Nanterre (R2) après avoir concédé le seul but du match à la 20e minute sur
« une superbe frappe », dixit l’entraîneur Julien Foulon. « On est mal rentré dans le match. On n’avait pas de jus. L’état de la pelouse et le vent ne nous ont pas aidés non plus », commente le technicien essonnien, qui a retrouvé son équipe en deuxième période : « On était plus agressifs mais on n’a pas réussi à concrétiser nos temps forts. La défaite est logique par rapport à ce que l’on a montré en première mi-temps mais on peut nourrir des regrets sur la seconde. L’aventure s’arrête. Il faut regarder maintenant le championnat ».
Jérémy Andrieux
(avec Aymeric Fourel)