Fleury-Mérogis : Quatre jours de grève à l’hôpital Manhès

Du 25 au 28 mai, le centre de dialyse de l’hôpital Manhès était en grève. En cause : la revalorisation de la prime technique ainsi que le maintien des conditions de travail.

Le personnel a dû être réquisitionné par des huissiers. Du 25 au 28 mai, le centre de dialyse de l’hôpital privé Manhès (Fleury-Mérogis) était en grève. Une situation qui n’arrive qu’à peu près tous les sept ans. En cause : la revalorisation de la prime technique et le maintien des conditions de travail actuelles.

La Confédération française démocratique du travail (CFDT) déplore un manque de personnel « très fréquent depuis décembre« . En plus des effectifs insuffisants, l’organisation syndicale demande une revalorisation salariale. « On veut travailler dans les mêmes conditions que les autres centres de dialyse, c’est-à-dire avec une prime technique supérieure de 220 € brut« , détaille la CFDT. Jusqu’ici la direction ne leur a proposé qu’une augmentation nette de 50 €, qui a été refusée.

Ces revendications interviennent dans un contexte particulier. « La direction veut augmenter l’activité tout en gardant les mêmes effectifs. » Le genre de calcul qui ne passe pas auprès du personnel, surtout quand celui-ci indique vouloir conserver ses conditions de travail. Actuellement, l’équipe de soignants gère 80 patients par semaine, répartis sur plusieurs jours.

Grève illimitée prévue pour le mois de juin

Henry Reuter, patient qui souffre d’insuffisance rénale, est un ancien cadre de santé de l’hôpital. Désormais de l’autre côté, il regrette la délocalisation des patients. « Quand il n’y a pas assez de personnel, on nous envoie à Arpajon, ou même dans le 14e à Paris… Tout cela désorganise les patients, les taxis… Mais le directeur ne veut rien entendre », explique celui qui a été pris en charge avec 40 minutes en retard le mercredi 25 mai.

En attendant la prochaine grève prévue pour le mois de juin, cette fois-ci illimitée, le personnel boude l’administratif. « Que ce soit le traitement informatique ou le monitorage […] on ne fait plus rien« , prévient la CFDT.