La première pierre des locaux agrandis a été posée ce samedi 25 novembre.
Noël est arrivé avec un peu d’avance pour l’hôpital, les travaux d’extension du service des urgences de l’hôpital ont débuté officiellement avec la pose de la première pierre par les officiels samedi.
A l’heure où dans toute la France, on s’inquiète sur le devenir des services d’urgences et de leur ouverture 24h/24 ou durant les périodes de congés, ces travaux d’extension sont un signe fort de l’engagement du Centre hospitalier Sud-Essonne et de l’Agence régionale de santé d’Ile-de-France pour le maintien du service à Dourdan. Louis-Jean Marchina, président du Conseil de surveillance, rappelait qu’à Dourdan, le service avait fonctionné sans interruption cet été, grâce à l’investissement du personnel des urgences et de la direction. Leurs efforts à tous vont être récompensés par de nouveaux locaux dont les travaux vont durer une année.
« C’est un projet d’extension ambitieux », a insisté le docteur Christophe Jedrecy, responsable du service des urgences de Dourdan. Et il en a bien besoin car aujourd’hui, les conditions d’accueil des patients et les conditions de travail du personnel ne sont pas optimaux. Grâce à ce projet d’un coût prévisionnel de 4,5 millions d’euros, la surface totale des urgences va passer de 470 à 1204 m2. Une salle de déchocage plus grande, des salles de soin et des chambres d’hospitalisation de courte durée plus grandes, un espace d’accueil et d’attente à la surface plus que triplée, le service des urgences va entrer dans une nouvelle ère. Les travaux débuteront à la fin de l’hiver pour une livraison en avril 2025.
Un plan de redynamisation de l’hôpital de Dourdan
« Le service va être refait à neuf sur deux niveaux. Nous bénéficierons d’une augmentation capacitaire et d’un plus grand nombre de locaux d’examens. Aujourd’hui, nous avons 25000 passages par an aux urgences, avec ces travaux nous pourrons passer à 30000 passages annuels », anticipe le responsable des urgences. Fortement attaché au service public de santé, il rappelle la nécessité de maintenir les urgences « absolument indispensables pour la population aujourd’hui qui fait face aux pires difficultés pour accéder au soin. Ces travaux sont un excellent signe pour l’hôpital et les populations des territoires limitrophes qui se trouvent dans un désert médical encore plus grand ».
Ce projet des urgences s’inscrit dans un plan de redynamisation du site de Dourdan de l’hôpital. Ainsi, une offre de soins médicaux de réadaptation (SMR) va prochainement s’installer sur le site du Potelet. C’est le partenaire privé Clinalliance qui porte ce projet qui sera installé provisoirement dans les anciens locaux avant la construction du nouveau Potelet. Ce nouveau bâtiment de 140 lits et place d’hospitalisation disposera de 60 lits de longue durée, 40 lits d’hospitalisation complète pour les SMR et 40 places d’hospitalisation de jour pour les SMR. La partie gériatrique de l’offre de ce nouveau bâtiment sera gérée par l’hôpital. Un projet à 25 millions d’euros attendu pour 2027. « Notre hôpital est bien vivant et se développe. Son avenir est garanti », a souligné Christophe Misse, directeur, insistant sur le partenariat indispensable entre public et privé, avec des offres « complémentaires » au service de la population. « Nous devons faire tomber les murs et créer des passerelles, être ouvert vers l’extérieur », a-t-il affirmé.
L’hôpital souhaiterait également accueillir un centre de médecine nucléaire sur son site Dourdannais. Des projets présentés à la ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé Agnès Firmin-Le Bodo. « L’hôpital de Dourdan qui a reçu le label hôpital de proximité, est remarquable pour son dynamisme. Il a les moyens de devenir un modèle non seulement à l’échelle régionale, mais aussi à l’échelle nationale », confiait le docteur Vu Dinh, président de la Commission médicale d’établissement.