Essonne : menaces de mort et antisémites contre un prof de lycée à Evry-Courcouronnes

Un courrier envoyé à un enseignant du lycée Georges-Brassens choque la ville.

La teneur du courrier ne laisse de place à l’ambiguïté. « Sale juif », « on va lui fait une Samuel Paty », « les juifs on en veut pas dans les lycées », la haine transpire du courrier reçu par un professeur d’histoire-géographie du lycée des métiers du Numérique et des Arts Appliqués de la ville.

Le professeur menacé, accompagné par le chef d’établissement et l’Education nationale a déposé plainte ce lundi 10 octobre. Une enquête judiciaire est ouverte confirme Jean-Marc Luca, directeur départemental de la sécurité publique en Essonne. Un dispositif de sécurité a évidemment été mis en place autour du professeur et de l’établissement.

« C’est la République qui est en jeu », rappelle le préfet de l’Essonne Bertrand Gaume face à ces menaces. Le représentant de l’Etat en Essonne rappelle que le professeur menacé ne fait que « son travail », transmettant culture et savoir aux élèves de son établissement quelles que soient leurs origines ou leurs confessions.

Comme toujours, ce genre de menace est prise très au sérieux et la Police nationale est allée à la rencontre des professeurs et de l’ensemble de la communauté éducative au sein de l’établissement.

Mais ces menaces provoquent une onde de choc considérable, quelques jours seulement avant la date anniversaire de l’assassinat à l’arme blanche de Samuel Paty le 16 octobre 2020. Le président du Département François Durovray a annoncé «tout son soutien », à l’enseignant menacé.

Aux menaces contre cet enseignant et sa famille, s’ajoute le caractère antisémite violent. Rappelons que la première attaque terroriste contre un établissement scolaire en France avait eu lieu en mars 2012 à l’école juive Ozar Hatorah où un professeur et trois enfants âgés de 3, 6 et 8 ans avaient été tués par balle à bout portant.

Teddy Vaury
Teddy Vaury
Teddy Vaury est rédacteur en chef du Républicain de l'Essonne. Il travaille au sein de l'hebdomadaire départemental depuis 2006.