Essonne : l’humoriste Rosa Bursztein vient à Mennecy présenter son nouveau spectacle “Dédoublée”

Rosa Bursztein est une artiste polyvalente, connue pour aborder avec sincérité et humour une multitude de sujets, y compris les plus tabous. Le public a pu la découvrir dans la saison 5 de “Sam” sur TF1 ou encore dans le film “14 jours pour aller mieux” aux côtés de Max Boublil. Le 27 novembre prochain, elle sera à l’affiche du film “Les Boules de Noël” avec Valérie Bonneton et Kad Merad. Chaque mardi à 16h50, les auditeurs de France Inter profitent de sa chronique. Dans ses créations, comme l’émission YouTube “L’un dans l’autre” et son podcast “Les mecs que je veux ken”, elle explore les différentes facettes de l’amour et du sexe. Elle a publié un livre à ce sujet en 2022 chez Les Arènes, qu’elle dédicacera après son spectacle à l’espace culturel Jean-Jacques-Robert à Mennecy, le vendredi 8 novembre à 20h30. Depuis septembre 2024, Rosa présente son nouveau one-woman-show intitulée “Dédoublée”.

Le Républicain de l’Essonne : Comment est né le spectacle “Dédoublée” ? 

Rosa Bursztein : J’ai commencé l’écriture de ce spectacle en 2022 quand la tournée de mon précédent spectacle se terminait. Pour moi, le stand-up, c’est comme un journal intime où je m’inspire du réel pour le mettre en scène. Avant, je parlais des difficultés de la rencontre amoureuse, du désarroi sur les sites de rencontre et aujourd’hui, je poursuis avec la quête de l’âme sœur. Je réponds à la question : est-ce que j’arrive à trouver ma place ?

Le Républicain de l’Essonne : Dans le résumé de votre nouveau spectacle, en tournée actuellement, vous parlez d’une personne à la fois “mauvaise féministe, mauvaise écologiste et mauvaise gauchiste”, que pouvez-vous nous dire de plus sur elle ?

Rosa Bursztein : C’est moi, c’est tout le thème de mon spectacle sur 1h30. “Dédoublée” est une manière de faire écho à mes propres injonctions et contradictions. On n’est pas toujours à la hauteur, et je trouve que c’est important de décomplexer là-dessus. C’est essentiel pour moi d’être sincère, d’être dans ma vérité pour pouvoir apporter au public ma singularité. On passe par beaucoup d’émotions, on alterne entre des moments joyeux et d’autres sensations. Je suis très fière de ce spectacle, j’ai fait évoluer le texte, je l’ai peaufiné comme un diamant !

Le Républicain de l’Essonne : Je vois que le spectacle est à partir de 14 ans. Que souhaitez-vous dire aux familles avec des ados qui hésiteraient à venir vous voir ? 

Rosa Bursztein : Venez ! C’est l’occasion parfaite pour les ados, filles et garçons, de découvrir le féminisme sous un autre angle. Et si vos enfants sont trop jeunes, vous pouvez les faire garder et profiter d’une sortie en couple !

Le Républicain de l’Essonne : Y a-t-il un temps d’échange prévu avec le public après le spectacle ?

Rosa Bursztein : Bien sûr, c’est important de permettre ces rencontres après la magie du spectacle. Je serai là pour faire des dédicaces, des photos et vendre mon libre “Les mecs que je veux ken”. J’adore ces moments de partage, c’est toujours enrichissant de discuter avec les gens.

Le Républicain de l’Essonne : Pourquoi avoir choisi de faire des spectacles d’humour seule sur scène ? Entre la Rosa de 2018 sur sa première scène et celle d’aujourd’hui, quelles sont les évolutions ?

Rosa Bursztein : Le stand-up est assez vertueux : plus on travaille et plus on va progresser. C’est toujours jouissif parce que le travail paie toujours. Au fil du temps, j’ai affiné mon écriture et fait évoluer mon personnage sur scène. En tant qu’humoriste, on est là pour questionner et dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Le but du stand-up est de traiter des sujets tabous, d’être outrancier et de ne surtout pas rester dans le conventionnel. Sur scène, je parle d’actualité à travers mes prismes en fonction d’où je viens et ce que je suis.

Le Républicain de l’Essonne : En tant que spectatrice, qu’est-ce qui vous plaît et vous déplaît le plus dans un spectacle d’humour afin que le public de Mennecy puisse mieux vous comprendre avant votre venue ?

Rosa Bursztein : Ce que j’aime le plus, c’est l’originalité, découvrir un point de vue personnel, un discours original en lien avec le temps. C’est fini les blagues sur le premier confinement du covid par exemple. C’est ce que j’aime le moins, quand le sujet abordé date un peu et que ça part tout de suite dans les clichés, les idées préconçues.

Aurélie Corvisy
Aurélie Corvisy
Journaliste dans le Sud de l'Essonne. Elle travaille au sein de la rédaction depuis 2019.