Essonne : le Service civique, un tremplin pour les jeunes

Vendredi 9 octobre, la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques Amélie De Montchalin était à Evry-Courcouronnes et Grigny afin d’échanger avec les jeunes et les associations sur le Service civique. En juillet dernier, le président Emmanuel Macron annonçait la création de 100 000 Services civiques supplémentaires. 

« Si je n’avais pas fait de service civique, je n’aurais pas repris mes études. » Allel Ilham, 27 ans, fait aujourd’hui des études de comptabilité. Après avoir arrêté l’école sans  son baccalauréat, elle a choisi de faire un service civique en 2016 à La Fabrik’ à talent, structure municipale d’accompagnement des jeunes de la Ville d’Evry-Courcouronnes. Vendredi 9 octobre, la jeune femme a partagé son expérience avec Amélie De Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, qui était de passage dans les locaux pour aborder la question du Service civique. La ministre était accompagnée d’Eric Jalon, préfet de l’Essonne, du député Francis Chouat, du préfet à l’Egalité des chances Alain Bucquet ou encore de Stéphane Beaudet, maire de la ville.

Révélateur de vocation

En 2018, ils étaient 140 000 jeunes à prendre cet engagement qui s’étale sur une période de six à douze mois dans des domaines d’activités variés (éducation, culture, loisirs, sport, mémoire, citoyenneté, développement international, action humanitaire et intervention d’urgence). Comme Allel, nombreux sont ceux qui ont vu dans ce Service civique l’occasion de rebondir. Guidée par Sami Mesbah, directeur de la Jeunesse de la Ville, la ministre a pu discuter avec d’autres volontaires. « En sortant d’un bac général, je ne savais pas ce que je voulais faire, alors on m’a proposé d’être volontaire ici, raconte Ilies Bennamour, 28 ans, aujourd’hui en école de cinéma. J’ai choisi une mission sur l’ouverture d’une structure numérique culturelle, ce qui a débouché sur la Micro-folie du centre commercial Evry 2. C’est grâce à mon service civique que j’ai su m’orienter professionnellement. »

« Le service civique peut être une solution, un moment révélateur, un tremplin. Les jeunes retrouvent l’envie de poursuivre des études et travaillent sur un territoire où ils vivent, s’est exprimée Amélie de Montchalin. En tant que ministre de la Fonction publique, j’a la responsabilité de faire vivre l’ascenseur social, de donner sa chance à chacun. Et justement beaucoup de personnes font leur Service civique dans des structures du service publique, où ils apprennent cette valeur de l’engagement. »

Elus et associations se sont réunis en table ronde à la Maison des enfants et de la nature à Grigny.
Et après, comment faire pour valoriser son expérience ?

En juillet, le président Emmanuel Macron annonçait 100 000 services civiques supplémentaires. « La mesure sera entièrement financée par l’Etat, pour s’assurer que derrière chaque jeune il y a une solution. Et cette démarque sera répétée dans d’autres secteurs, comme l’apprentissage« , a précisé la ministre, ancienne députée de la 6ème circonscription de l’Essonne (Plateau de Saclay). Après Evry-Courcouronnes, la membre du gouvernement s’est dirigée vers Grigny pour une table ronde avec les associations concernées par le dispositif. En présence de Lamine Camara, élu grignois à la Cité éducative, les échanges ont notamment porté sur l’après Service civique, et sur comment les jeunes pouvaient valoriser cette expérience. Un problème déjà considéré par l’association Unis-Cité. Chaque année, l’association francilienne aux multiples secteurs d’activité organise des journées « Tremplins » : « sous forme de sessions de coaching pour aider les jeunes finissant leur Service civique à valoriser à l’oral leur expérience et les compétences acquises tout au long de l’engagement« , peut-on lire sur leur site Internet. De son côté, l’association grignoise Sous les toits du monde, qui accompagne dans l’apprentissage de la langue française, propose « l’obtention du code de la route et du Brevet d’aptitudes aux fonctions d’animateur afin d’attirer davantage de jeunes« , le tout simultanément pendant le Service civique.