Les travaux d’urgence qui ont débuté après les dégâts provoqués sur le mur du fossé du château médiéval le 20 avril se terminent enfin.
Un peu plus de quatre mois après la rupture d’une canalisation d’eau qui a fait s’effondrer une partie de la chaussée de la rue de Chartres, les travaux d’urgence menés pour éviter une aggravation de la situation sont terminés.
« Nous avons terminé quasiment la totalité du chantier d’urgence», confirmait Paolo De Carvalho, maire, ce jeudi 17 août. Après la phase d’extrême urgence qui avait débuté dans les 24 heures suivant l’incident, les travaux d’urgence avaient été lancés au début du mois de mai.
Ainsi, un relevé en 3 dimensions du mur a été effectué avant d’être démonté portion par portion en numérotant chaque pierre. Ces étapes sont cruciales. Elles doivent en effet permettre de pouvoir reconstruire le mur tel qu’il était avant les mouvements de terrain enregistrés le 20 avril. Des contrefiches, sur le mur du fossé, ont été posés en amont de l’effondrement. Le pont reliant le château au mur du fossé a été renforcé avec un cintre permettant d’assurer sa solidité. Enfin, après le démontage du mur, un immense talus a été créé pour éviter tout glissement de terrain. Au total, ce sont plus de 730 tonnes de terre qui ont été acheminées dans le fossé. Un bâchage de ce talus a conclu les travaux d’urgence. Il doit permettre d’éviter tout glissement de terre.
Préparer la “reconstruction”
Si cette première phase d’urgence se conclut, il reste énormément à accomplir. « Des fouilles archéologiques sont nécessaires », souligne l’édile. Celles-ci doivent s’attacher notamment à en savoir plus sur la voie romaine se trouvant sous l’actuelle rue de Chartres. « Si des découvertes ont lieu, j’aimerai, si c’est possible que l’on puisse valoriser cette voie romaine », confie Paolo De Carvalho.
En parallèle, un travail de fond va commencer auprès des financeurs. La réhabilitation du mur du fossé du château et de la rue de Chartres va en effet coûter une coquette somme. Si aucun chiffre précis n’est disponible, les estimations sont toutes supérieures au million d’euro, avec une fourchette souvent évoquée aux alentours de 2 millions. Les élus et les services municipaux sont d’ores et déjà mobilisés pour trouver, auprès des partenaires, un maximum de financement pour mener à bien cette étape. Un an et demi à deux ans seront sans doute nécessaires pour ce préalable indispensable au démarrage concret de la “reconstruction”.
En attendant, la rue de Chartres devrait redevenir vivante. « Nous allons acheter 300 m2 de praticables pour 30 000 € et permettre ainsi aux commerçants d’ouvrir des terrasses. Ils ont beaucoup souffert ces derniers mois, avec des pertes de chiffres d’affaires aux environs de 20%. Nous souhaitons leur donner l’opportunité de récupérer ce manque à gagner et de développer leur offre », insiste Paolo De Carvalho.
Enfin, en parallèle, la bataille d’experts se poursuit afin de déterminer les responsabilités sur les événements du 20 avril. Un autre sujet qui prendra du temps.