Carole Grandjean, ministre déléguée à l’Enseignement et la Formation professionnels s’est déplacée au lycée Paul-Belmondo à Arpajon ce lundi 21 novembre.
Dans le cadre du travail mené par le Conseil national de la refondation (CNR), la ministre est venue dans le lycée professionnel échanger avec l’ensemble des acteurs de l’établissement. En effet, l’école est l’une des deux thématiques retenues pour les CNR territoriaux. Objectif, trouver des solutions au niveau national mais également au niveau local pour assurer la réussite des élèves, réduire les inégalités et assurer le bien-être de tous.
La ministre a longuement échangé avec toutes les personnes présentes dans le cadre de cette concertation. Parmi les pistes évoquées par les acteurs de l’établissement, on retrouvait la nécessité de renforcer les liens entre professeurs et élèves, rassurer les parents et entretenir le lien avec eux à d’autres moments que pour évoquer des difficultés ou des sanctions, renforcer le lien avec le monde professionnel.
Autre suggestion, faite par une grande partie des élèves présents, le port de l’uniforme dans l’établissement « pour gommer les différences entre les enfants de famille riche et les enfants de famille pauvre », confiait une lycéenne, d’origine maghrébine. Chez les pistes données par les élèves, on ressentait l’attente de pouvoir fédérer les élèves au sein d’une seule communauté, celle du lycée, et pas, comme cela peut être le cas aujourd’hui, celle réductrice de la filière dans laquelle ils sont engagés.
La ministre a remercié l’ensemble des personnes présentes pour les échanges, et les a assuré qu’elle remonterait toutes leurs réflexions jusqu’au Président de la République. Au-delà des réflexions formulées à Arpajon, Carole Grandjean confiait la nécessité d’une « différenciation territoriale », pour pouvoir « accompagner des projets locaux, construits sur le terrain en fonction des besoins» en apportant des moyens humains ou financiers supplémentaires selon les cas.
Bref, donner des marges de manœuvre aux établissements qui savent, mieux qu’à Paris, ce dont ils ont besoin pour la réussite de leurs élèves.