Essonne : la manifestation des lycéens dégénère à Cerny et La Ferté-Alais

Une cinquantaine d’élèves du lycée Alexandre Denis de Cerny ont manifesté ce mercredi 5 décembre. Le rassemblement s’est dirigé vers la gare de La Ferté-Alais, où des affrontements avec les forces de l’ordre ont eu lieu. Le bilan fait état de neuf interpellations.

Cette journée de manifestation a commencé « dans le calme », précise Loris Lanselle, porte-parole des élèves du lycée professionnel Alexandre Denis de Cerny. « Nous étions plus d’une cinquantaine d’élèves devant notre établissement, au bord de la route, avec nos panneaux de revendications, nous laissions passer les voitures », assure cet élève de première. Comme le vendredi 30 novembre, date du premier rassemblement devant l’établissement. Et cela ne devrait pas être le dernier…

En soutien des gilets jaunes

Leurs principales revendications ? « Conserver le bac professionnel sur trois ans et avoir des professeurs supplémentaires, poursuit-il. Il manque 51 heures de cours à certains élèves de seconde ! Cette action s’inscrit aussi en soutien des gilets jaunes. Il y a un ras-le-bol général. Nous voulions simplement manifester pour nos revendications. Mais ça s’est vite dégradé, certains jeunes ont commencé à bloquer la route et casser. » Les jeunes rencontrés racontent les affrontements avec les forces de l’ordre, dont ils jugent l’action « disproportionnée » et l’assaut « injustifiée, car les violences n’étaient pas généralisées ».

Ces heurts avec les gendarmes ont eu lieu sur la commune voisine de La Ferté-Alais, où du mobilier urbain a été dégradé. « Les lycéens sont sortis pendant l’heure du déjeuner et se sont retrouvés sur la place de la Libération, commente Mariannick Morvan, maire de La Ferté-Alais, sur place au moment des faits. La police municipale a demandé aux boutiques de fermer leur porte ou de rester vigilants. Des passants ont été pris à partie. » Le groupe a continué son périple vers la gare de La Ferté-Alais, où des gendarmes les attendaient et ont « été pris pour cible », reprend Mariannick Morvan, avant que les jeunes fassent un détour par le city-stade. Neuf jeunes ont été interpellés par les forces de l’ordre.

Sur les réseaux sociaux, la Préfecture de l’Essonne a appelé « au calme » et « déplore qu’un gendarme a été blessé ».