Le Département, qui va concrétiser ce dossier vieux de 50 ans, table sur un début des travaux en 2021, avant une mise en service en 2023.
Chaque année, c’est le même rituel : l’Association Pour la Déviation d’Itteville (APDI) se rend au Conseil départemental pour faire le point sur ce projet vieux d’un demi-siècle. C’était le cas le jeudi 3 octobre dernier. « Cela fait cinquante ans qu’on en parle, y’en a assez, souffle Yves Penhoat, vice-président de l’APDI, lors de l’assemblée générale de l’association vendredi 8 novembre. Nous n’avons toujours pas de déviation, mais les constructions s’enchaînent. Nous n’en pouvons plus du nombre de camions qui passent, et plus vite que les voitures. » La trentaine de personnes présentes lors de cette brève réunion à la Maison des associations opinent du bonnet. « On m’a vendu ma maison en 1980 avec cette déviation », renchérit l’une d’entre elles.
Impact sur les zones humides : le camping en compensation ?
Mais les récents éléments poussent à l’optimisme pour la création de cette voie, qui ralliera la D17 à la D74 sur près de 2,8 kilomètres pour un coût total de 27 millions d’euros, assumé à parts égales par la Région et le Département. Les travaux devraient commencer en 2021, avant une mise en service en 2023. Le tout après une phase d’enquête publique, prochainement lancée, en lien avec la Loi sur l’Eau.
Aussi, le Département, qui a fait de cette déviation l’une de ses « priorités pour les mobilités en Essonne d’ici 2030 », doit trouver 13 000 m² d’espaces compensatoires pour l’impact de cette future déviation sur les zones humides. Alexandre Spada, maire d’Itteville, a peut-être les clés pour résoudre cette équation. « Il y a récemment eu une accélération, des points positifs, assure-t-il. Les pouvoirs publics exigent des compensations en zones humides impactées, avant de pouvoir commencer les travaux. Nous, on a un camping de douze hectares qui est pollué mais, quand il sera dépollué, nous pourrons le mettre à disposition, comme monnaie d’échange, pour y installer un groupement d’agriculteurs et d’éleveurs pour alimenter nos écoles. Nous ferions du bio, du local, et cette déviation, c’est du gagnant-gagnant. »
Eric Mehlhorn, vice-président délégué au patrimoine départemental, « confirme » cette proposition, « ceci doit maintenant être validé par les services de l’Etat », complète-t-il. De son côté, l’APDI (…)
Retrouvez l’intégralité de cet article dans nos éditions papier et numérique du jeudi 14 novembre.