Essonne : la déviation RD31 Itteville/Saint-Vrain dans l’impasse ?

Le 28 juin, l’association pour la déviation Itteville Saint-Vrain a organisé son assemblée générale.

Autour de la table, 15 personnes : 10 habitants d’Itteville, 3 domiciliés à Saint-Vrain et 2 de Ballancourt-sur-Essonne. L’association pour la déviation Itteville Saint-Vrain (APDI) regrette qu’il n’y ait pas plus de monde pour connaître les dernières informations sur ce projet réclamé depuis 50 ans.

Selon le calendrier prévisionnel du Conseil départemental de l’Essonne publié en octobre 2020, le chantier aurait dû démarrer à l’automne 2023. Entre temps, le projet a été étudié pour ses impacts sur l’environnement. La route d’une longueur de 2,8 km devait traverser le grand marais de Saint-Vrain sur 450 mètres environ. Les services en charge de fournir l’autorisation ont réfuté « les raisons impératives d’intérêt public majeur » au sens de la jurisprudence en indiquant que la présence d’espèces protégées et que « les études ne montrent aucune saturation du trafic sur le secteur aux alentours, ni aujourd’hui, ni dans les projections ».

La sénatrice Daphné Ract-Madoux, engagée auprès de l’APDI qui a échangé par téléphone avec les participants de l’assemblée générale, a rappelé son courrier au préfet de l’Essonne en date du 13 avril 2022 au sujet des futures constructions de logements sur les communes de Cerny, Itteville et La Ferté-Alais avec la loi
SRU en cas de passage de la communauté de communes du Val d’Essonne (CCVE) en communauté d’agglomérations avec l’augmentation du nombre d’habitants sur Mennecy : « L’afflux de cette nouvelle population débouchera immanquablement sur une augmentation du trafic routier sur des routes communales et départementales déjà asphyxiées. »

L’assemblée générale a eu lieu le 28 juin sur Itteville.

Autour de la table, tout le monde est excédé de voir que « le Département de l’Essonne a fait tout ce qu’il a pu, mais que François Durovray jette l’éponge », souligne André Daniel, membre actif de l’APDI. Le groupe va écrire un courrier au président de l’Essonne afin de demander un rendez-vous pour prendre connaissance du dossier environnemental et savoir ce qui peut-être fait à leur échelle avec une réponse souhaitée avant le 15 septembre prochain. « Tous les jours, on a des convois de camion qui roulent plus vite que les véhicules légers, déplore Yves Penhoat, vice-président de l’association. Je vois le lustre à la maison qui se balance. Je suis étonnée que ma maison tienne encore debout. On les invite à venir coucher chez nous et ils verront. »

La sénatrice s’inquiète des solutions apportées aux résidents après avoir reçu un courrier le 9 janvier 2023 où le président du Conseil départemental indique : « Compte tenu des retours de l’Autorité environnementale, le Département de l’Essonne a décidé d’abandonner la déviation et de proposer un autre projet moins impactant pour l’environnement ». Sophie Rigault, vice-présidente au Conseil départemental chargée des Mobilités tente de rassurer : « En l’état actuel des choses, la situation est très compliquée et le Préfet ne validera pas le projet. Nous travaillons auprès des communes pour trouver des alternatives. »