Des parents d’élèves de l’association des parents d’élèves indépendants de Bruyères-Ollainville-Arpajon du collège La Fontaine aux Bergers craignent les conséquences d’un changement de carte scolaire.
Et si, à la rentrée de 2024, les élèves de Bruyères-le-Châtel n’allaient plus au collège La Fontaine aux Bergers d’Ollainville mais au collège Jean-Monnet de Briis-sous-Forges. C’est ce que craignent des membres de l’association à une année de cette rentrée.
« C’est un sujet dont on entend parler depuis une année maintenant et nous avons appris, juste avant l’été, qu’une nouvelle sectorisation pourrait être mise en place en 2024 avec la possibilité qu’une partie des élèves de Bruyères aillent au collège à Ollainville et une autre à Briis-sous-Forges », s’inquiètent Sylvia Guingouain, Nathalie Raymon et Gaëlle Guillochon.
Cette nouvelle sectorisation serait la réponse du Département à l’évolution, inéluctable, des effectifs des collèges essonniens. « De 2017 à 2023, le nombre de collégiens en Essonne a cru de 8% par an. La plus forte croissance dans un département d’Ile-de-France », rappelle Alexandre Touzet, conseiller départemental du canton d’Arpajon. En 2023, 1116 élèves supplémentaires sont entrés au collège, soit l’équivalent d’un grand collège. Et cette croissance restera la plus forte de la Région dans les années à venir.
Pour faire face, le Département a donc besoin d’adapter sa carte scolaire. Et avec l’afflux d’élèves supplémentaires attendus avec les constructions dans le quartier des Belles Vues à Arpajon et Ollainville ainsi qu’à Bruyères-le-Châtel, ce plan doit être prêt rapidement. « Nous comprenons les difficultés auxquelles fait face le Département, mais ce qui est insupportable pour nous, c’est d’être dans le flou. Nous avons besoin d’être associés aux discussions », insistent les parents d’élèves. « Sur ce sujet, il faut bien avouer que le département n’est pas suffisamment communicant », admet Alexandre Touzet.
Au-delà de ce cas concret, se pose la question du développement urbanistique et des infrastructures nécessaires à l’accueil de la population. « Cela fait des années que nous lançons l’alerte sur ce sujet et que nous n’avons pas été écoutés. A Bruyères, nous avons fait notre part du travail pour faire face à l’afflux de population avec l’ouverture d’un nouveau pôle éducatif en 2017 », affirme Thierry Rouyer, maire. En 2017, 2021 et 2022, des courriers avaient été adressés au président du Département François Durovray à ce sujet. Le maire pointe également la responsabilité de l’Etat « qui nous impose, au sein de l’unité urbaine de Paris, la construction de logements ». Sur ce dernier point, le conseiller départemental Alexandre Touzet, précise, malicieusement, que si Bruyères-le-Châtel avait fait le choix de rejoindre une intercommunalité n’ayant pas son siège dans l’Unité urbaine de Paris au lieu de Cœur d’Essonne agglomération issue de la fusion entre l’Arpajonnais et le Val d’Orge au 1er janvier 2016, elle n’aurait pas été assujettie à cette obligation.
Mais, bien loin de ces considérations, les parents d’élèves s’inquiètent concrètement pour les enfants. « Pour les élèves qui vont entrer en 6e l’année prochaine, cela se prépare aujourd’hui. C’est une source d’appréhension. Le collège d’Ollainville se trouve dans notre bassin de vie, il a été une des raisons du choix pour vivre à Bruyères, et les élèves partagent aussi de nombreuses activités sportives et culturelles », insiste Sylvia Guingouain. « Les espaces jeunes de Bruyères et d’Ollainville travaillent ensemble et mènent des activités en commun », rappelle Thierry Rouyer.
Les parents d’élèves et la municipalité ont donc décidé d’organiser une réunion publique sur ce sujet le jeudi 28 septembre prochain à 19h à l’espace Bruyères Loisirs Culture. Thierry Rouyer y a invité les maires des communes d’Arpajon et Ollainville ainsi que le Département. Celle-ci a pour but de susciter un dialogue et peut-être de dessiner des hypothèses de travail. « Pour moi, la solution serait une extension raisonnée du collège d’Ollainville avec des bâtiments modulaires qualitatifs », estime Alexandre Touzet. Un scénario qui sera certainement évoqué lors de la réunion. A suivre.