Essonne : des étudiants s’engagent pour les femmes et l’écologie

Clémence et Lucas, deux étudiants ingénieurs, ont ouvert une cagnotte pour aider les agricultrices ivoiriennes. Objectif : récolter au moins 3 000 € d’ici la fin du mois. 

La cause des femmes et celle d’un monde plus durable. Tels sont les deux combats qu’ont décidé d’allier Clémence et Lucas, deux étudiants ingénieurs à AgroParisTech, dans le cadre de la création de leur association Women for the Earth. Asso’ avec laquelle ils viennent d’ouvrir une cagnotte dans l’objectif de récolter au moins 3 000 € à destination d’agricultrices ivoiriennes.

« En Côte d’Ivoire, il y a de nombreux enjeux qui nous poussent à nous intéresser au rôle des agricultrices dans la transition écologique », peut-on lire sur leur site Internet. Parmi ceux-là : une main d’œuvre vivrière féminine à 90%, une déforestation causée à 70% par les activités agricoles (entre 2000 et 2010), et une très faible part de terres biologiques (50 000 hectares). « Les agricultrices ivoiriennes seraient donc la clef pour développer des modes de production plus respectueux de l’environnement et de l’homme », conclut le binôme.

Pour ce faire, Clémence, originaire de Bièvres et Lucas, d’Athis-Mons, travaillent avec la société Canaan Land, basée autour d’Abidjan et de Yamoussoukro, « qui forme et fournit aux femmes des terres, et achète ensuite les produits issus du maraîchage pour les vendre dans des marchés de gros ». « Nourrir la Côte d’Ivoire en développant un modèle d’agriculture durable et inclusif qui bénéficie aux petites agricultrices, tout en respectant l’environnement », est la mission de cette entreprise, résumée sur son site Internet.

En Côte d’Ivoire, la main d’œuvre vivrière serait à 90% féminine. ©Canaan Land

Si d’ici la fin du mois, Clémence et Lucas ont récolté 3 000 €, Canaan Land pourra compter sur leur aide. « L’objectif est de construire avec les agricultrices de Canaan Land de nouvelles méthodes de culture (agroforestière et réduction des intrants) et d’utiliser leurs déchets tout en leur garantissant un rendement satisfaisant et durable, continue le binôme. Avec 3 000 €, nous pourrons organiser les formations en présentiel en agriculture biologique et en agroforesterie (location de salle, impression de supports, fabrication de kits) et installer une parcelle test de deux hectares. » Si la somme récoltée venait à être plus importante, d’autres changements seraient possibles, comme l’installation d’une parcelle de quatre hectares (avec 6 000 €), ou encore l’achat de matériel pour transformer les fruits et légumes sur place (avec 9 000 €).

Un projet qui s’inscrit dans la durée

Clémence et Lucas devraient s’envoler vers la Côte d’Ivoire en juillet pour deux mois. A vocation pérenne, le projet sera poursuivi par d’autres étudiants l’année d’après, mais toujours sous les regards attentifs des initiateurs.

Pour en savoir plus sur leur projet, vous pouvez suivre leurs actualités sur leur page Facebook