Yves Gaucher avait demandé l’aide des communes voisines pour soutenir les efforts financiers de la commune sur l’offre médicale.
Maintenir l’offre de soins dans la commune est l’une des priorités de l’action d’Yves Gaucher à la mairie de Saclas depuis plusieurs années maintenant. La commune a ainsi vu la construction de la première maison de santé du Sud-Essonne qui a été inaugurée en 2016.
Il a pérennisé la présence de la pharmacie, et permis le développement d’un pôle médical complet pour les Saclasiens. Mais la tension est si forte sur l’offre médicale, que la commune, elle aussi, souffre du contexte national. « Fin 2021, nous n’avions plus de médecin généraliste », témoigne Yves Gaucher.
Tous les efforts de la commune se sont donc tournés vers l’installation de médecins généralistes en ville. Pour atteindre cet objectif, pas de martingale, mais la multiplication des solutions pour faire que le quotidien des habitants soit facilité. Un partenariat avec l’hôpital d’Etampes permet ainsi à un médecin d’être présent tous les mardis matin dans la Maison de santé. C’était un début de réponse, mais insuffisant évidemment.
Trois communes d’accord sur le principe de participation financière
Face aux difficultés pour voir s’installer un médecin en libéral, la commune a décidé de créer un centre de santé municipal. Ce centre de santé, financé par la commune, a recruté un médecin généraliste qui est salarié. Un budget important pour Saclas, alors que «la moitié des patients soignés ne sont pas des Saclasiens», rappelle l’édile.
Il a donc lancé un appel aux communes voisines, dont les habitants bénéficient de cette offre de soins, afin de participer financièrement aux coûts supportés par la municipalité. « Les communes d’Arrancourt, de Boissy-la-Rivière et de Guillerval ont donné leur accord de principe », annonce Yves Gaucher.
«Cela me semble logique, car nos habitants étaient suivis, à 80%, par des médecins à Saclas. Nous sommes une commune proche et nous partageons beaucoup de choses, comme la pharmacie », rappelle Daniel Ciret, maire de Guillerval.
Un partage des efforts pour le moins évident, même si de nombreux élus estiment que le rôle des communes n’est pas de financer de tels centres de santé. «Cela a suscité un vrai débat au Conseil municipal et nous avons vu un vrai conflit de génération avec des élus plus âgés d’accord pour soutenir Saclas, et d’autres plus jeunes qui y étaient opposés», témoigne Denis Yannou, maire d’Arrancourt.
Avec son expérience et son pragmatisme, Yves Gaucher a une vision différente et voit même plus loin. «J’aurais souhaité qu’un tel centre de santé puisse être créé à l’échelle de l’agglomération, car ce problème des médecins ne concerne pas que quelques communes mais tout le territoire », analyse le maire de Saclas.
Saclas et les trois communes qui la soutiennent ne veulent pas laisser disparaître l’offre de soins du territoire, et Yves Gaucher entend bien être à la pointe sur ce sujet. «C’est un combat de 10 ans pour la santé des habitants, et nous allons le continuer », conclut-il.