La descente aux enfers continue pour les 89 résidents de la copropriété des Réaux. Coupure de gaz, restriction d’employés, les 18 hectares sont laissés à l’abandon au regret de certains habitants. Le but ? Réduire les dettes.
« Depuis le 27 mai, on n’a plus de gaz donc plus d’eau chaude. On avait mis une banderole pour alerter la population, mais elle a vite été retirée », fulmine une des habitantes retraitées. Depuis 2002, la résidence des Réaux est sous administration provisoire du Tribunal de Grande Instance d’Evry. « Aujourd’hui, la copropriété a 13 millions de dettes et les créances des fournisseurs s’élèvent à 3,5 millions », s’inquiète le maire Philippe Berthon.
« C’est la débâcle ! On se sent abandonnés », s’alarme l’une des résidentes. Après le licenciement de tous les employés excepté le gardien, le gaz a été coupé. « Tant que la dette d’environ 70 000 € n’est pas réglée, le gaz ne sera pas remis. Au vue des rentrées d’argent, ce n’est pas prêt d’être payé totalement », explique l’administratrice Florence Tulier-Polge.
Attendre le drame pour agir ?
Chez une poignée de résidents, les propriétaires ont installé un ballon d’eau chaude. Mais, pour d’autres, la toilette se fait avec l’eau chauffée à la casserole. Une résidente de 87 ans vit seule depuis le décès de son mari. Tous les matins, une aide-soignante vient la laver et changer les pansements sur ses jambes. « Pour éviter de lui faire perdre son temps, je fais chauffer l’eau à l’avance et je l’amène dans la salle de bain », explique-t-elle. Entre la cuisine et la salle d’eau, une vingtaine de pas à faire avec une bassine d’eau chaude et des ulcères veineux sur les jambes. « J’aimerais déménager, mais personne ne veut acheter un logement avec plus de mille euros de charges. Puis j’irai où ? » Pour Philippe Berthon, impliqué (…)
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