La centrale photovoltaïque en cours de construction dans la zone des Hautes-Prasles entrera en service à l’été 2023.
Les près de 9000 panneaux photovoltaïques installés vont faire du territoire de la Communauté de communes entre Juine et Renarde un territoire plus vertueux. Ce parc, le plus grand dans le Sud-Essonne, pourra produire l’équivalent de la consommation électrique de 1710 habitants, soit environ un quart de la population strépiniacoise.
« Le dernier rapport du GIEC rappelle, s’il le fallait encore, la nécessité impérieuse d’augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique. Notre Plan climat air-énergie territorial fixe des objectifs ambitieux, notamment en passant de 5% de consommation d’énergie renouvelable sur le territoire à plus de 10%», soulignait JeanMarc Foucher, président de la Communauté de communes, le jeudi 19 janvier dernier, lors d’une visite avec Florence Crocheton, présidente de SIPenR.
«C’est une grande satisfaction pour nous de voir ce projet pilote voir le jour. La Communauté de communes s’était rapprochée de la SEM SIPenR en 2018, et après 3 années d’études naturalistes obligatoire, d’enquête pour le permis de construire et de finalisation des marchés, la construction a finalement pu commencer au mois d’août dernier», précisait-elle avec le sourire.
Les 8788 panneaux installés sont bifaciaux. C’est-à-dire qu’ils peuvent transformer les rayons du soleil en électricité sur leurs deux faces. Cela peut paraître surprenant, mais les rayons du soleil se réfléchissent et atteignent aussi le dessous de l’installation. « Le gain théorique est de 10 %, mais dans la pratique nous devrions atteindre 7 % de gain par rapport à des panneaux solaires à une seule face », confirmait un technicien lors de la visite. Soit de l’électricité pour une centaine de personnes de plus. Pas négligeable.
La sortie de terre de cette Centrale photovoltaïque et sa mise en service vont permettre à la Communauté de communes de progresser rapidement vers son objectif de production d’énergie renouvelable. Elle va permettre d’arriver à 30 GW sur le territoire alors que l’objectif est de 35 GW.
Une solution pour les friches industrielles
Ce n’était pas gagné d’avance. La volonté politique des élus locaux a permis à ce projet de se concrétiser. Alors que le terrain suscitait des intérêts pour, par exemple, stocker des centaines de voitures qui auraient nécessité d’imperméabiliser les sols, l’infiltration des eaux va pouvoir se poursuivre tout en produisant de l’énergie.
L’herbe va pouvoir continuer à pousser sur le site et l’entretien sera d’ailleurs effectué avec une solution d’écopâturage avec une quinzaine de moutons. Une fois en fonctionnement, la maintenance d’un parc photovoltaïque est faible et nécessite seulement deux interventions en moyenne par an.
Ce projet correspond également à un modèle qui se développe, la reconversion des friches industrielles. Sur des sites peinant à trouver preneurs, où dont le coût de dépollution peut être particulièrement onéreux, l’installation d’une centrale solaire comme celle-ci qui ne nécessite que l’installation de pieux battu à 1m40 de profondeur, est un moyen de redonner une utilité à un espace abandonné.
Grâce à ce projet, une verrue abandonnée depuis 50 ans retrouve une utilité, et un territoire déjà rural comme Juine et Renarde devient encore un peu plus vert.