Essonne : Alcoolisé, il dégrade le centre social de sa propre commune

La mairie de Longjumeau a porté plainte et réclame 8 300 €. Le prévenu a été condamné à un an de prison.

«  Nous vivons des situations difficiles qu’on aimerait pouvoir résoudre. Mais le manque de civisme nous empêche de progresser.  » Vendredi 30 septembre, Antoine Puléo, élu en charge de la culture et de l’animation à Longjumeau était au tribunal. Dans la dixième chambre se tenait le procès d’un jeune de la commune, poursuivi pour dégradation du bien d’autrui, menace de crime et outrage sur des personnes dépositaires de l’autorité publique.

Les faits se sont produits dans la nuit du 28 août vers 4h. L’homme d’à peine 20 ans venait tout juste de sortir de détention il y a dix jours. Deux jeunes portent des coups sur les baies vitrées de la Maison Colucci et sur celles de la cantine d’en face.  » Je n’étais pas dans mon état normal, j’avais consommé de la Vodka « , expliquera le prévenu au tribunal. Les policiers les repèrent grâce aux caméras de surveillance de la ville. Une fois sur les lieux, ils procèdent à leur interpellation. C’est alors que les insultes sur les forces de l’ordre pleuvent, jusqu’à l’arrivée en garde-à-vue, où le prévenu ira jusqu’à cracher sur les agents. Un geste qu’il justifie par une gifle que lui aurait donnée une policière.

Une situation  » insupportable  » pour la mairie

 » Nous avons souhaité poursuivre la plainte car, pouvons nous vivre dans une ville avec des individus qui dégradent, insultent et sont violents ? Les citoyens n’ont pas à subir cela […] Ici ce sont des dégâts qui concernent les centres sociaux, c’est neuf et malgré tout c’est cassé ? Cela devient insupportable « , s’est exprimé, désolé, Antoine Puléo.
 » On se demande pourquoi il a fait ça, s’est interrogée la procureure. L’alcool est une circonstance aggravante et non atténuante. Quand on voit son comportement, on se demande ce qu’il va devenir.  » Le jeune de 20 ans a déjà passé presque trois ans en détention, son avocate le décrit comme une personne qui «  souffre « . Pour ses actes, il devra en faire un an de plus et verser à la mairie 8 300 €.