Essonne : à Etampes, bientôt des jobs dating pour travailler à Garancières

Une réunion a eu lieu en mairie il y a quelques jours avec le vice-président de la Communauté de communes Cœur de Beauce et maire de Garancières-en-Beauce Laurent Clementoni.

Dans le village de province situé à 20 km de distance et autant de temps de trajet de la capitale du Sud-Essonne, l’activité économique est forte, très forte même. Mais, en plein cœur de la ruralité, dans un secteur mal desservi par les transports en commun, les entreprises installées à Garancières-en-Beauce peinent à recruter. La réunion qui a eu lieu le mercredi 19 avril dernier doit déboucher prochainement sur un partenariat constructif entre les collectivités permettant de faire se rencontrer les employeurs d’Eure-et-Loir avec les demandeurs d’emploi essonniens.

Plus d’une centaine d’emplois disponibles

Mais pour créer un tel lien entre des collectivités membres de régions et de départements différents ce n’est pas si simple. « Ce qui est terrible, c’est que nos entreprises cherchent des salariés mais ont le plus grand mal à en trouver. Et il est parfois très difficile de faire passer les informations alors qu’Etampes est bien plus proche de nous que Chartres ou Orléans », confie le maire de Garancières-en-Beauce.

Après une première réunion il y a quelques semaines avec le maire d’Etampes, Franck Marlin, une nouvelle réunion a eu lieu en mairie ce mercredi 19 mars en présence notamment du Service information jeunesse de la ville. L’objectif est de profiter des opérations de job dating, organisées chaque mercredi dans les locaux du service, rue des Marionnettes, pour accueillir les entreprises de Garancières qui ont des besoins de recrutement. Ceux-ci sont énormes. « Nous avons 600 emploi sur la zone de Garancières, mais les entreprises ont des besoins de recrutement permanents », ajoute Laurent Clémentoni.

« Depuis la Covid-19, nous avons énormément de difficultés pour recruter », indiquent les représentantes des ressources humaines des bases logistiques Garancières 1 et Garancières 2 du Groupe Intermarché. Ces deux bases à elles seuls ont besoin d’une centaine de personnes. Les entreprises Christiansen Print, ou l’usine Vandemoortele, ont également des besoins de recrutement constants.

Une navette entre l’Essonne et Garancières-en-Beauce ?

La principale difficulté de recrutement est l’éloignement. « De plus en plus de personnes refusent de travailler chez à nous en raison du temps de transport trop important », confie les responsables de Ressources humaines de Garancières 1 et 2. Une difficulté qui s’est accentuée avec l’inflation à la pompe qui augmente encore le coût de déplacement pour les salariés.

Mais sur cette question du transport, les différents partenaires sont prêts à travailler à de nouvelles solutions, et notamment la mise en place d’une navette qui pourrait relier Etampes à Garancières. « Les entreprises sont prêtes à coordonner leurs horaires pour que toutes les personnes travaillant à Garancières puissent prendre cette navette facilement », souligne Laurent Clementoni. Et le potentiel est déjà là. « La moitié de nos salariés viennent de l’Essonne », souffle-t-on chez le Groupe Intermarché.

« Merci au maire de Garancières-en-Beauce pour la construction de ce partenariat qui doit permettre à nos jeunes demandeurs d’emploi de trouver un job », a insisté Marie-Claude Girardeau, première adjointe au maire. L’envie de travailler ensemble, de manière pragmatique était bien présente mercredi dernier.

Tant mieux, car des emplois à pourvoir à Garancières, il y en aura encore beaucoup dans les années à venir, particulièrement quand on sait que 50 % des salariés de la base Garancières 1 vont partir à la retraite d’ici 10 ans.

Teddy Vaury
Teddy Vaury
Teddy Vaury est rédacteur en chef du Républicain de l'Essonne. Il travaille au sein de l'hebdomadaire départemental depuis 2006.