Essonne : à Dourdan, la ville reste en mode gestion de crise

Plus de cinq jours après la rupture de canalisation, la ville est toujours en mode gestion de crise.

Si l’eau a été rétablie en moins de 24h dans la rue de Chartres, ce mardi 25 avril, les immeubles de la rue ne sont toujours pas réalimentés en gaz de ville. Des expertises étant toujours en cours.

«Un cabinet spécialisé dans la détection par géoradar est sur place aujourd’hui pour constater l’état du sous-sol et identifier la présence ou non de cavité provoquée par l’écoulement de l’eau et le risque d’effondrement lors de l’assèchement du sol», indiquait-on à la ville de Dourdan ce mardi 25 avril en fin de matinée.

Cette absence d’alimentation en gaz empêche encore plusieurs foyers de rentrer à leur domicile, ne disposant de ce fait ni d’eau chaude, ni de chauffage. L’alimentation en gaz impacte également deux commerces de la rue de Chartres, deux restaurants, mais pour ceux-ci une solution a été trouvée.

«Nous les avons mis en relation avec des plombiers spécialisés. Grâce à un changement de buses sur leur matériel, ils peuvent s’alimenter avec des bonbonnes de gaz provisoirement», précise la municipalité. Pour la ville, la situation de crise ne sera pas réglée tant que l’alimentation en gaz ne sera pas rétablie. L’optimisme était cependant de mise, la conduite de gaz étant plus proche des immeubles que du glissement de terrain près du fossé du château.

Des prévisions à 1 million d’euros

L’architecte des Monuments Historiques définit des urgences Concernant le château, l’architecte en chef des Monuments Historiques a défini 3 phases d’actions à mener. La première a eu lieu le samedi 22 avril, il s’agissait de renforcer le mur du château avec la création d’un talus montant jusqu’à la hauteur estimée de l’effondrement côté chaussée.

Cette première opération a eu lieu à partir de 7h du matin le samedi jusqu’à 14h. La terre qui a servi à faire ce talus restera sur place et sera à terme étalée sur toute le surface du fossé, représentant une couche de terre de quelques centimètres.

Dans les deux semaines à venir, une deuxième phase d’urgence va avoir lieu. Il va s’agir cette fois d’installer des contrefiches sur le mur du fossé. Ces pièces de bois positionnées de manière oblique doivent permettre d’empêcher la poussée de la terre et d’éviter l’effondrement du mur du fossé.

Une modélisation 3D du mur et de la chaussée va également être effectuée et permettra de s’assurer des éventuels nouveaux mouvements qui auraient lieu. Le petit pont qui relie le château à la rue de Chartres fait également l’objet d’une surveillance. Des cintres vont être posés sous le pont et là aussi, des relevés 3D vont être effectués pour contrôler la présence d’éventuels mouvements.

Enfin, les pierres du mur vont être numérotées afin de prévoir une reconstruction à l’identique si un démontage s’avérait inévitable. D’ores et déjà, ces phases d’urgence ont un coût total estimé à 300000 € pour la commune. Avec la consolidation et la réparation de la voirie à venir, les estimations sont déjà supérieures au million d’euros.

Teddy Vaury
Teddy Vaury
Teddy Vaury est rédacteur en chef du Républicain de l'Essonne. Il travaille au sein de l'hebdomadaire départemental depuis 2006.