Essonne : à Boissy-sous-Saint-Yon, les parents occupent les écoles

La mobilisation a sonné ce lundi 13 mai pour les parents d’élèves de Boissy-sous-Saint-Yon. Très remontés contre le projet de réforme du ministre Blanquer, ils ont tracté ce matin avant d’occuper les classes des écoles maternelles et élémentaires.

Ce projet de réforme les inquiète. « Sous couvert de modernisation, M. Blanquer en profite pour organise une casse méthodique de ce service public qui nous est cher », affirment-ils.

Leurs demandes sont pourtant simples. « Ce que nous voulons, c’est que l’éducation soit tirée vers le haut et que le métier de professeur des écoles soit remis au centre de l’éducation », souligne Anne-Isabelle Gutierrez, du collectif des parents en colère de Boissy-sous-Saint-Yon.

Parmi les inquiétudes concrètes que l’on pouvait entendre devant l’entrée de l’école, celle de la disparition du lien de proximité était l’un des plus important.  « Les parents ont besoin de proximité avec l’école pour savoir qu’ils seront entendus », affirme une maman.

Autre sujet d’inquiétude, celui de la suppression de la carte scolaire. « Cela veut dire que l’on pourra séparer les fratries. Nous avons fait le choix de vivre à Boissy-sous-Saint-Yon pour que nos enfants soient éduqués dans une école familiale », s’emporte une autre.

Enfin, la question de l’inclusion soulève aussi de nombreux questionnements. « Sous couvert d’être un droit qui ne respecte pas leurs besoins, ces élèves sont jetés dans une classe ordinaire de 30 élèves sans aide ou avec quelques heures seulement », s’inquiète le collectif. Une inquiétude aggravée par le fait que les enseignants ne sont évidemment pas « des éducateurs spécialisés » et verront même leur formation revue par ce projet de loi.

Bref, la colère gronde à Boissy-sous-Saint-Yon comme dans de nombreuses autres écoles du Sud-Essonne. Une délégation du collectif de parents sera reçue par l’inspectrice de l’Education nationale en début d’après-midi.

Teddy Vaury
Teddy Vaury
Teddy Vaury est rédacteur en chef du Républicain de l'Essonne. Il travaille au sein de l'hebdomadaire départemental depuis 2006.