Sam et Zélia Avezou (ES Massy Escalade) ont été sélectionnés pour les Jeux de Paris 2024, qu’ils partageront avec leur mère, Cécile, entraîneure en équipe de France.
Chez les Avezou, grimper est une histoire de famille. En premier vient la mère, Cécile (52 ans), qui a été multimédaillée nationale et internationale, dont la dernière (en argent) remonte à 2012 lors des championnats du monde de combiné (bloc, difficulté et vitesse). Désormais, la grimpeuse originaire d’Igny est une des coachs de l’équipe de France. Cela lui permet de montrer la voie à ses enfants : Sam (23 ans) et Zélia (20 ans). Tous les deux ont été sélectionnés pour les Jeux olympiques de Paris dans l’épreuve du combiné (bloc et difficulté). « C’est super difficile de mettre des mots sur ce que je ressens, mais il y a beaucoup de joie et de fierté », lance, tout sourire, Cécile Avezou, qui a transmis le virus de l’escalade à ses enfants.
Une qualification arrachée en Hongrie
Les deux grimpeurs de l’ES Massy escalade ont composté leur billet pour les JO à l’issue d’un tournoi de qualification olympique qui s’est déroulé en juin dernier à Budapest (Hongrie). Ils vont ainsi vivre leurs premiers Jeux du 5 au 10 août prochain sur le site d’escalade du Bourget (Seine-Saint-Denis). « J’ai eu un cocktail d’émotions bizarres, sourit Sam Avezou. J’étais très heureux de cette qualification, car ça fait trois ans que je cours après, donc forcément, il y a beaucoup de soulagement. J’ai ressenti énormément de stress, donc ça fait du bien de relâcher la pression. Mais j’étais aussi un peu déçu pour mes potes d’entraînements parce qu’on était plusieurs pour seulement deux places. Mais c’est comme ça. Avec Paul Jenft (ndlr : le deuxième Français qualifié en bloc), on va tout donner. »
Un soulagement également de mise pour sa frangine Zélia, qui a réalisé un véritable parcours du combattant pour disputer ses premiers Jeux olympiques. « On va dire que je n’étais pas attendu, mais je suis finalement au rendez-vous, se marre Zélia Avezou. J’ai commencé la compétition plus tard que les autres. En 2022, j’ai privilégié les études. Je n’avais pas le temps de m’entraîner correctement. Puis en 2023, j’ai décidé de m’impliquer à fond dans l’escalade. Au départ, je n’étais pas dans le groupe qui postulait pour les JO. Et puis, j’ai commencé à faire les étapes de Coupe du monde et j’ai marqué des gros points. Pour moi, c’était déjà exceptionnel de pouvoir faire ça ! Grâce à mes points, j’ai pu faire les qualifications pour les Jeux. Et j’ai réussi. Ce n’était pas un rêve de gosse, mais à partir du moment où l’escalade est devenue un sport olympique, c’est le grand rendez-vous de notre discipline. Donc, je suis très heureux de pouvoir y participer. »
Une petite expérience
Si les deux grimpeurs essonniens rêvent d’or, à quoi peuvent-ils vraiment prétendre ? « Je ne préfère pas donner de pronostics. Mais tout ce que je peux dire, c’est que Sam a déjà fait les Jeux olympiques de la jeunesse à Buenos Aires (Argentine) où il avait terminé troisième. Zélia a fait les Jeux européens l’an passé où elle avait remporté l’or en bloc. Ce sont des jeunes grimpeurs, mais avec une petite expérience olympique. Donc, ils peuvent faire quelque chose », détaille Damien You, le responsable des programmes olympiques de l’équipe de France d’escalade.
Jérémy Andrieux
