Le Républicain

En 1995, un babouin a cavalé en Essonne, le saviez-vous ?

L’écrivain Denis Langlois vient de publier La Cavale du babouin, un livre relatant l’histoire vraie d’un babouin abattu par les gendarmes à Monnerville en août 1995. Le samedi 28 septembre, il sera présent à la salle des fêtes du village pour revenir sur cet événement tragique et échanger avec le public.

Près de 30 ans plus tôt, Le Républicain de l’Essonne a suivi les péripéties du babouin, découvert pour la première fois à Saint-Vrain à l’été 1995. Entre le 30 juillet et le 30 août, date de sa mort, l’animal avait traversé une grande partie du département. Dès cette époque, Denis Langlois, alors avocat à Paris et originaire d’Etréchy, suit l’affaire de près à travers la presse locale.

L’idée d’écrire un livre sur cette cavale naît rapidement. Il commence à rédiger quelques chapitres, mais doit abandonner son projet, faute de trouver un éditeur intéressé. Ce n’est qu’environ 25 ans plus tard qu’il reprend l’écriture, dans un contexte où la question du bien-être animal occupe désormais une place centrale dans le débat public. « L‘âge venant, j’ai 84 ans, j’ai ressenti le besoin de lui donner la parole de manière littéraire », confie-t-il.

Dans cet ouvrage de 170 pages, Denis Langlois s’adresse directement au babouin en le tutoyant, lui prêtant une personnalité et une voix. L’auteur entremêle cette affaire avec son propre vécu, ainsi que des références à l’acteur américrain Clint Eastwood et Jésus-Christ. Il retrace avec minutie le parcours de l’animal jusqu’à sa mort par balle, grâce à l’accès au dossier fourni par un procureur de la République d’Evry et des entretiens menés avec des témoins locaux. « Pour les habitants, l’intention de tuer des gendarmes était incompréhensible et c’est important d’en reparler 30 ans plus tard », explique-t-il.

Le samedi 28 septembre à 15h, Denis Langlois animera une conférence-débat à Monnerville. L’événement, ouvert à tous sans inscription préalable, comprendra une exposition sur l’affaire, des échanges avec le public, ainsi qu’une visite devant la maison où le babouin a été abattu. «  Il y aura une exposition sur l’affaire, un temps d’échange pour débattre et donner la parole aux témoins et il sera possible aussi de se rendre devant la maison où le babouin a été abattu », précise l’auteur, qui compte à son actif plus de trente ouvrages-enquêtes. Il a d’ailleurs appris récemment que le nouveau propriétaire de la maison a conservé les impacts de balles sur la façade, laissant ainsi une trace visuelle de cet épisode.

Ce retour à Monnerville émeut particulièrement Denis Langlois, d’autant plus que la maire de la commune, Angélina Dardenne, a annoncé son intention de planter un arbre en mémoire du babouin. « C’est un geste qui montre combien cet événement continue de marquer les Monnervillois », conclut l’écrivain.

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