Ecologie : A Brétigny, des habitants s’unissent pour sauver leur quartier

Le collectif des Joncs marins compte environ 90 membres : des Brétignolais qui dénoncent les préjudices écologiques et le risque de constructions ou d’installations illégales dans leur quartier. 

En l’espace d’une année, les habitants de cette zone ont vu la végétation disparaître petit à petit. D’abord de manière discrète, avant que les coupes ne deviennent flagrantes. « 1,4 hectare de parcelles, jusqu’ici boisé, a été mis à nu« , témoigne Benoît Letang, riverain du quartier brétignolais des Joncs Marins. Agé de 38 ans, il est à l’origine de la création du groupe Facebook « Collectif des Joncs marins ». Lancé le 5 avril, ce regroupement virtuel de riverains compte déjà 87 membres. Ils dénoncent le préjudice écologique et le risque de constructions ou d’installations illégales dans leur quartier.

« Constructions, occupations illégales, autres ?« , les questions fusent dans leurs esprits. S’ils n’ont aucune information sur les enjeux des défrichements et abattages d’arbres en cours, ils ne peuvent que constater les dégâts sur cette zone au statut particulier. « Le terrain ressemble aujourd’hui à une morne plaine dévastée hérissée de deux meules gigantesques de copeaux, prêtes à être évacuées par les camions. Et vous savez quel est le classement de ces parcelles ? En zone naturelle, bien sûr, avec la stricte interdiction d’abattre les arbres », écrivait l’Association pour la défense de l’environnement et la maîtrise de l’urbanisation à Brétigny-sur-Orge, qui soutient le collectif, sur son site Internet le 12 avril.

Un « blocage des parcelles » est réclamé

Après un prise de contact avec la municipalité, cette dernière a déposé plainte contre X au titre de non respect de l’environnement. « Même si ces parcelles sont privées, les propriétaires ont quand même des obligations. Ils ne peuvent pas défricher et couper des arbres comme ça », commente Nicolas Méary, édile de la commune. Avant d’ajouter « qu’aucun permis de construire n’a encore été déposé« . Sollicitée, la députée Laetitia Romeiro Dias affirme avoir formulé des requêtes « auprès du préfet et des services compétents afin de soutenir les démarches du collectif […] La préservation de l’environnement et la garantie d’un cadre de vie paisible représentent un combat commun pour lequel vous pouvez compter sur mon soutien« .

« Un blocage rapide des parcelles afin de figer la situation« , c’est ce que réclame le collectif en définitive.

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Constructibilité en zone agricole et naturelle
En zones agricoles et zones naturelles des Plans locaux d’urbanisme, comme c’est le cas sur cet espace situé au croisement des chemins de la mare aux pigeons et du bois Badeau, « ne peuvent en effet être autorisées que les constructions et installations nécessaires à l’exploitation agricole, à des équipements collectifs ou à des services publics« , renseignait le ministère du Logement, de l’Egalité des territoires et de la ruralité, en lien avec la loi ALUR du 26 mars 2014.

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