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    Chaque semaine, une culture locale : Parisis, la bonne bière d’Epinay-sous-Sénart

    Le Républicain de l’Essonne s’engage avec IledeFrance Terre de saveurs, organisme associé à la Région Ile-de-France et présidé par le conseiller régional Gérard Hébert, pour valoriser l’identité du territoire francilien et le faire partager par tous. Cette valorisation passe par la nouvelle marque de territoire « Produit en Ile-de-France » née en 2018. Cette marque compte d’ores et déjà 1 400 produits dont un nombre important proviennent du territoire essonnien.

    La pinte, la binouze, la pression ou encore la mousse. Appelez la bière comme vous le souhaitez, mais sachez que vous pourrez en trouver « made in Epinay-sous-Sénart« . A consommer avec modération bien sûr. L’histoire démarre dès la rencontre entre Eric Esnault et Jonathan Abergel à la Foire aux Haricots de 2010. Depuis le 8 août 2012, ils commercialisent leur propre breuvage au cœur de la zone d’activités de la Forêt. Blanche, blonde, ambrée, brune ou bien aromatisée… L’ancien ingénieur en agronomie Jonathan Abergel a fait son choix. Sa préférée ? C’est la « Psychotic Pale Ale : une amertume franche en première bouche suivie par des arômes d’agrumes et de fruits exotiques. » « Je m’inspire de ce que je goûte, explique-t-il. Si j’aime, je fais plusieurs essais jusqu’à trouver le bon accord. »

    La partie emboutaillage et mise en carton.

    Du malt français

    Cette année, le duo de brasseurs a reçu une médaille d’argent pour sa bière blanche au Concours général du salon de l’Agriculture. Une énième distinction depuis 2013 pour les deux associés récompensés à chaque concours agricole. Le jour de la remise de 2019, Jonathan Abergel a confié aux organisateurs : « C’est une preuve de notre exigence. La médaille met en avant notre savoir-faire et affirme l’origine française des principaux ingrédients que l’on utilise. »

    La brasserie Parisis tient à utiliser du malt origine France et s’approvisionne à la malterie d’Issoudun dans l’Indre. Le président de l’Essonne, François Durovray, se dit « épaté de voir des artisans amoureux de leur produit et de leur capacité à le sublimer par des méthodes très professionnelles ».

    Ligne de production automatique

    Des saveurs maîtrisées sur une ligne de production automatique. Il y a trois cuves de brassage avec « une trèèèèèèès grosse fourchette » pour brasser les grains de malt dans de l’eau chaude. Une manière de retirer le sucre de la céréale. Après avoir filtré le jus chaud, « il est possible de préparer un fermenteur de 6 000 litres sans la présence d’un humain d’un bout à l’autre du procédé. Cela garantit des horaires normaux pour l’équipe », sourit Jonathan Abergel.

    La partie solide est envoyée chez un agriculteur pour faire de la biométhanisation (énergie verte réalisée à partir de la fermentation de matières organiques sans oxygène). Le jus est mis à bouillir à 100 degrés pour inclure le houblon et la levure. « Ce champignon ne supporte pas la chaleur, souligne le brasseur. On baisse la température à 18 degrés pour la transformation des sucres. » Comme précisé sur le site internet de Parisis, « le buffet de sucre devient un pot-au-feu de gaz et d’alcool. » La bière dire « verte » est gardée dans une dernière cuve à O degré. Une fois la « bière finie » avec l’ajout de gaz, elle passe à l’embouteillage. « Les bouchons sont fermés par deux machines et les bouteilles sont mises en carton à la main. »

    La mise en place des étiquettes de la bière ambrée Parisis.

    Des portes ouvertes hebdomadaires

    Ces indications de fabrication sont précisées lors de visites au public tous les vendredis en fin d’après-midi et les samedis matin. En cas d’annulation, les brasseurs préviennent sur la page Facebook Brasserie Parisis. « On présente les différentes cuves et il est possible de déguster avant d’acheter. » Les séances de dégustation se font aussi lors d’événements publics sur la capitale comme la Paris Beer Week en fin avril-début mai ou lors des vendanges de Montmartre en octobre.

    Le groupe est également présent dans son département. En 2019, Parisis avait son stand au marché de Noël de Janvry et à la fête de la ville de Yerres mi-juin. Yoann Lowagie, responsable de l’organisation des Relations publiques à la mairie de Yerres, témoigne : «La brasserie la Byerroise a fermé donc pour l’édition 2019, nous avons cherché une autre enseigne locale. Parisis a accepté et a connu un franc succès, appuie-t-il. S’il n’y a pas de nouvelle brasserie plus proche, nous serons toujours partants pour les accueillir à la fête de la ville ! »

    400 hl/an, la brasserie veut s’agrandir

    En sept ans, Parisis est passée de 60 000 à 400 000 litres vendus. Le lieu de fabrication et l’entrepôt situés dans la même zone d’activités comptent aujourd’hui huit salariés. Ils accueillent des étudiants aussi bien sur la chaîne de production que dans sa partie commerciale. Pour 2020, l’entreprise a l’ambition de produire des bières artisanales bio. «On a besoin de toujours innover pour développer la brasserie. On a la volonté de s’agrandir. Nous recherchons un nouveau local dans la communauté d’agglomérations du Val d’Yerres. »

    La société souhaite aussi continuer ses partenariats avec d’autres brasseries. En 2019, Parisis a travaillé aux côtés de Mélusine, la Ptite Maiz et Crazy Hops. Pour Laurent Boiteau, créateur de la bière Mélusine, cette collaboration est un beau souvenir. « Nous avons été super bien reçus, des discussions toute la journée, des échanges techniques, amicaux, des fous rires aussi jusqu’au bout de la nuit après un dîner tous ensemble, deux journée riches à tout point de vue ! Un match retour est prévu. Il aura lieu en Vendée chez nous. »

    Les cuves de production et les fermenteurs de la brasserie.

    • Brasserie Parisis au local K, 34, rue de la Forêt à Epinay-sous-Sénart
    Ouverte les vendredis (17h30-19h) et les samedis (9h30-12h30)
    Site : www.brasserie-parisis.com
    Facebook : @brasserieparisis
    Instagram : brasserie_parisis

    Aurélie Corvisy
    Aurélie Corvisy
    Journaliste dans le Sud de l'Essonne. Elle travaille au sein de la rédaction depuis 2019. Pour lui proposer un sujet d'article sur son secteur : [email protected].