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    Boxe : L’immense défi d’Anderson Prestot

    Le boxeur du Ring de Massy veut décrocher la ceinture européenne EBU des poids moyens ce vendredi soir devant son public.

    A 31 ans, Anderson Prestot ne veut pas raccrocher les gants. Au contraire, le boxeur du Ring de Massy souhaite étoffer son palmarès avec une nouvelle ceinture. Après avoir décroché les titres de champion de France, champion de l’Union Européenne, champion WBC méditerranéen, « Ladoune » souhaite s’octroyer la ceinture européenne EBU ce vendredi devant le public du centre omnisports Pierre-de-Coubertin face à l’expérimenté italien Mattéo Signani (42 ans), triple champion d’Europe avec un bilan de 31 victoires
    dont 11 par KO. Ce combat était initialement prévu le 19 mars mais il a été reporté de deux mois après que son adversaire a été victime d’un abcès dentaire la veille du combat. Un report qui a poussé le Massicois à ajuster sa préparation. « Je me suis éloigné de l’entraînement. J’ai pris du repos pour pouvoir repartir plus fort par la suite. Même si la dernière semaine sert à récupérer avant le combat », explique Anderson Prestot (24 victoires dont 13 par KO), qui rêve d’imiter Julien Lorcy, champion d’Europe des poids légers en 2000 et lui aussi issu de la communauté des gens du voyage. Ce combat décidera de la suite de la carrière du boxeur. « Ça va être à double tranchant. Si ça se passe pas mal, j’arrête. Mais je n’y vais pas dans cette optique. J’y vais pour gagner et pour pouvoir disputer ensuite un championnat du monde. »

    « Si je vois que je peux l’éteindre, je le ferai »
    Mais pour ça, Anderson Prestot devra faire déjouer Mattéo Signani, détenteur de cette ceinture depuis deux ans et demi. Un très gros challenge pour le protégé de Mouloud Bouziane, le président du Ring de Massy. « Signani n’a pas un style offensif mais plus défensif. Je ne le vois pas aller au bout du combat. Physiquement, je suis prêt pour enchaîner douze rounds. Mais si je vois que je peux l’éteindre, je le ferais », affirme Anderson Prestot, dont le potentiel sacre européen sonnerait comme une renaissance. Depuis son championnat WBA Gold des super-welters – catégorie qui n’est pas la sienne – perdu face à Michel Soro, en juillet 2019, Anderson Prestot n’est remonté sur un ring qu’en juin dernier pour battre l’Ukrainien Maksym Onyshchenko par KO à la 6e reprise. Depuis, l’épidémie de Covid-19 et une nouvelle blessure à l’épaule droite qui a mis du temps à se soigner ont retardé le retour du Massicois. « Aujourd’hui, je me sens vraiment bien. Je suis prêt pour ce combat. Et j’espère que ça ne sera pas le dernier », confie Anderson Prestot, dont les supporters sont attendus en nombre vendredi soir.

    Jérémy Andrieux

    Jérémy Andrieux
    Jérémy Andrieux
    Journaliste sportif pour le Républicain de l'Essonne.