Bassekou Kouyaté, ambassadeur du ngoni, sur la scène ulissienne

Bassekou Kouyaté, chanteur malien réputé, sera sur la scène de l’espace culturel Boris-Vian mardi 16 novembre. Nous avons échangé avec lui, quelques jours avant le concert.

Le Républicain : Ce n’est pas la première fois que vous jouez en France. Etes-vous actuellement en tournée ?
Bassekou Kouyaté  : Oui, nous sommes en route vers l’Allemagne après un concert aux Pays-Bas mercredi. Nous avons commencé le 8 novembre et on sera de retour au Mali à la fin du mois.

L. R. : Vous êtes chanteur car descendant d’une famille de griots. Pourriez-vous nous en dire plus ?
B. K. : Au Mali, les griots incarnent les médiateurs. Quand ils parlent, les tensions baissent. C’est eux qui produisent la musique, ils représentent un pilier de la société. C’est une fonction transmise de génération en génération. 

L. R. : Vous avez sorti cinq albums. Quels thèmes abordez-vous dans vos chansons ?
B. K. : En bamanan [ndlr, une des langues du Mali], je chante sur les droits des hommes et des femmes, sur les évènements politiques de mon pays, l’amour, les enfants…

L. R. : Vous vous présentez comme l’ambassadeur du ngoni. Quel est cet instrument ?
B. K. : Le ngoni est fait avec une calebasse, c’est l’ancêtre de la guitare. Mon père en jouait, mon grand-père aussi. Il est la racine du blues et du jazz. En mettant le pieds dans l’avion, j’ai pris la décision de le faire connaître internationalement. Je fais ce que les anciens n’ont pas fait. 

En attendant son concert, voici un de ses clips réalisés en 2013. Pour réserver vos places, cliquez ici.